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Critique Ciné : The Revenant (2016)

Publié le 17 mars 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

The Revenant // De Alejandro Gonzalez Inarritu. Avec Leonardo Dicaprio, Tom Hardy et Domhall Gleeson.


Alejandro Gonzalez Inarritu, après avoir raconté les coulisses de la scène à Broadway dans Birdman (pour lequel il a été récompensé de l’Oscar du meilleur réalisateur), il s’attaque à un revenge movie au temps du Nouveau Monde et des trappeurs, récompensé là aussi d’un Oscar du meilleur réalisateur. En prime, Leonardo DiCaprio a enfin eu l’Oscar qu’il attendait depuis tellement d’années cependant je ne pense pas que cela soit la prestation de l’acteur qui méritait le plus un Oscar. Il l’aurait par exemple beaucoup plus mérité pour Le Loup de Wall Street. Non pas qu’il soit mauvais ici, juste que son rôle ne demandait peut-être pas autant de choses que le film de Scorsese par exemple. Mais The Revenant reste un très bon film, mené du début à la fin par un Inarritu en forme. Si ce dernier se laisse prendre au jeu des moments oniriques proches de ce à quoi Terrence Malick nous avait habitué (et l’on retrouve d’ailleurs un peu de ce que ce dernier a pu faire dans Le Nouveau Monde par exemple). Durant près de 2h36 (oui, c’est très loin), on ne sent pas vraiment le temps passé mis à part sur ces sorties de route où le héros, Hugh Glass, se met avoir des apparitions.

Dans une Amérique profondément sauvage, Hugh Glass, un trappeur, est attaqué par un ours et grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour mort. Mais Glass refuse de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par l’amour qu’il voue à sa femme et à leur fils, Glass entreprend un voyage de plus de 300 km dans un environnement hostile, sur la piste de l’homme qui l’a trahi. Sa soif de vengeance va se transformer en une lutte héroïque pour braver tous les obstacles, revenir chez lui et trouver la rédemption.

La première chose que je me suis dit après The Revenant c’est qu’il y a de très beaux décors dans le monde entier. Peu importe la prouesse des acteurs, techniquement parlant c’est beau. Très beau. Alejandro Gonzalez Inarritu sait poser sa caméra en bon endroit afin de nous faire virevolter au milieu de ces forêts et des choses les plus dangereuses de cette époque (notamment les sioux qui étaient alors les ennemis des hommes blancs). C’est la beauté des décors qui fait donc une grande partie du succès du film. Ensuite, ce sont les moments où ce dernier devient un film de vengeance, un film où tout peut arriver et c’est avec une première scène d’action dévastatrice que The Revenant vient nous prendre de court. La scène, époustouflante, est d’une maîtrise assez surprenante et démontre que Inarritu peut faire de belles scènes de combat et d’action épiques . Le réalisateur est donc au sommet de son art, en train de démontrer qu’il y a quelque chose chez lui de plus original que les autres. Il faut dire que sa filmographie est faite de films véritablement intéressants (ne serait ce que Birdman l’an dernier mais aussi Babel pour lequel il avait été plus ou moins snobé à l’époque).

Ensuite, nous avons la prestation du casting et notamment de Tom Hardy (Peaky Blinders). Ce dernier incarne un homme perfide, avide d’argent et de récompenses alors qu’il ne fait que voler des choses qui ne lui appartiennent pas. L’acteur est parfait dans ce rôle là. Leonardo DiCaprio de son côté n’a pas volé son Oscar mais ce n’est pas le rôle le plus marquant pour moi, ou en tout cas celui qui aurait dû lui permettre d’en remporter un. Quoi qu’il en soit, il épouse le personnage à merveille et délivre jusqu’au bout une prestation sans failles. C’est la prestation d’un homme qui à bout de souffle et qui va survivre avec le peu de forces qu’il a encore en lui, avec simplement pour motivation celle de trouver celui qui a tué son « enfant » et mérite donc de périr. Derrière, cette poésie et ce nihilisme se cache donc un film violent et gore (on va tuer des animaux en pagaille et les faire saigner à l’écran, sans compter le corps abîmé de DiCaprio post-attaque de l’ours) à tomber par terre. On en redemande … cruellement.

Note : 10/10. En bref, difficile de ne pas y avoir un excellent film.


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