Limitless // Saison 1. Episodes 16 et 17. Sands, Agent of Morra / Close Encounters.
Le président de CBS a plus ou moins suggéré lors d’une conférence de presse qu’il était prêt à renouveler plusieurs nouveautés dont Limitless. Les audiences de Limitless ne sont pas forcément brillantes, voire pas du tout, mais en plus d’être une série produite par CBS, c’est aussi une série qui fonctionne en termes de qualité. Et ce n’est pas ces deux épisodes qui vont me faire changer d’avis. Quoi qu’il en soit, si Limitless n’est pas renouvelée, elle aura su démontrer au fil des épisodes qu’elle était capable de toutes les conneries et surtout qu’elle les assumait toutes. Du coup, au fil de ces deux épisodes on retrouve encore une fois tout ce qui fait le succès et l’intérêt de cette série. Et qui me fait regretter qu’elle ne soit peut-être pas un peu plus regardée. Dans « Sands, Agent of Morra », on retrouve encore une fois Brian et l’histoire de Morra. Le sénateur Morra est un personnage qui a su se faire une vraie place tout au long de Limitless. Je remarque encore une fois que Bradley Cooper s’impose dans l’ombre comme une sorte de gourou du NZT. Mais si l’histoire part de Morra, ce n’est pas lui qui est sur le devant de la scène dans cet épisode mais plutôt Sands, son bras droit. Il a besoin de l’aide de Brian alors que son passé est en train de le rattraper.
Comment amener un cas de la semaine de façon originale ? Voilà la leçon que cherche plus ou moins à nous apprendre Limitless cette semaine. C’est au tour de Rachel aussi d’avoir droit à sa petite histoire alors qu’elle doit couvrir son frère quand le FBI commence à se rapprocher un peu plus d’une nouvelle affaire. Rachel ou Brian, c’est le même combat. Mais c’est aussi ça qui m’intéresse dans Limitless, la façon dont chacun des deux personnages se retrouve à un moment donné face à son destin. Le découpage de l’épisode sous forme de chapitre donne un rythme assez soutenu à l’ensemble. Le fait que la structure de Limitless change plus ou moins à chaque nouvel épisode permet de maintenir le téléspectateur au coeur d’une certaine forme d’originalité qui sied à merveille à cette série. Sans compter sur le générique que j’ai beaucoup aimé dans « Sands, Agent of Morra ». Tout au long de l’épisode, l’ensemble reste familier, notamment car dans le fond c’est quelque chose de très simpliste que l’on connaît déjà. Mais d’un autre côté, j’apprécie aussi le fait qu’il y ait des petits trucs plus originaux qui viennent se glisser tout au long de l’épisode afin de donner un vent de fraîcheur. La structure visuelle de Limitless est l’un des éléments les plus fascinants de la série.
Elle est originale dans un sens mais pourtant très attachée aux valeurs classiques du cop-show traditionnel. Le mélange est en tout cas explosif. Dans « Close Encounters », changement de décor encore une fois alors que Brian et Rebecca se retrouvent tous les deux en quarantaine après avoir été exposé à une substance inconnue lors d’une enquête sur un black-out généralisé à New York. L’idée de créer un black-out de la sorte est une bonne idée, ne serait-ce que pour les économies que la série peut réaliser avec les décors tout de même. Mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus important car le fait que Brian et Rebecca soient en quarantaine est utilisé à bon escient durant une bonne partie de l’épisode. Cela permet de confronter nos deux héros et surtout de leur permettre de parler de ce qu’ils ont sur le coeur en ce moment. J’apprécie que les deux personnages ne se fassent pas forcément mutuellement confiance ou qu’en tout cas il réside une méfiance entre les deux personnages qui fait là aussi le succès de Limitless. Une fois de plus, Limitless propose donc un épisode qui sort un peu du lot par rapport à ce qu’elle faisait au départ. Je me souviens encore des deux ou trois premiers épisodes de la saison qui étaient très loin d’être les plus originaux.
J’apprécie donc de voir Limitless aller dans cette direction puisque cela permet aussi de surprendre et de faire des choses légèrement différentes. Finalement, Limitless propose donc quelque chose de neuf cette fois-ci du point de vue de ses personnages. Tant par rapport à la mythologie qui reste très sous-jacente dans le premier épisode des deux et la relation entre Brian et Rebecca dans le second épisode.
Note : 6.5/10. En bref, deux solides épisodes une fois de plus.