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Entre 224 et 500.000 participants ont répondu à la grève nationale organisée mercredi dernier à travers toute la France. Un mouvement dont le ton contestataire avait trouvé le "la" sur le web avant qu'on en reprenne le chant dans la rue. En effet, la mobilisation sociale survenue la semaine passée se veut la prolongation d'une mobilisation numérique, avec une pétition en ligne réunissant aujourd'hui plus d'un million de signatures.
Une contestation numérique dont de nombreux "youtubeurs" se sont aussi voulu la voix en se réunissant sous le collectif #Onvautmieuxqueca. Représentant les inquiétudes d'une génération en première ligne dans la lutte contre la précarité, ce collectif a participé à la campagne numérique d'ampleur qui s'est déchaînée contre le projet de loi El Khomri.
La loi El Khomri, présentée en février sous le titre "Projet de loi sur les nouvelles protections pour entreprises et salariés", est ainsi considérée comme une menace directe pour les droits des salariés.
En cause, l'assouplissement des heures supplémentaires, promises à être augmentées en quantité (46 heures maximum contre 44 heures actuellement) mais aussi sur la durée (16 semaines maximum contre 12 semaines actuellement). L'assouplissement de la notion de licenciement économique devrait également permettre le licenciement pur et simple d'un employé n'acceptant pas la modulation de ses horaires de travail. Enfin, le plafonnement des indemnités perçues par les salariés victimes de licenciement abusif (mesure qui avait déjà été rejetée par le Conseil constitutionnel lors d'une des premières versions de la Loi Macron), fait partie des points noirs du projet de loi.
Un tel plafonnement signifierait qu'un employé ayant plus de 20 ans d'ancienneté dans une entreprise et licencié abusivement ne percevrait que 15 mois de salaire, contre 30 en moyenne aujourd'hui. Soit une réduction de près de 50% des indemnités prévues par le Code du Travail.
Le gouvernement Valls avait déjà reporté la présentation de la loi El Khomri en Conseil des ministres pour un délai supplémentaire de deux semaines, tout en excluant le report complet de cette dernière. Les organisations syndicales étudiantes ont quant à elles appelé à de nouveaux rassemblements les 17 et 31 mars 2016.