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Critiques Séries : Shadowhunters : The Mortal Instruments. Saison 1. BILAN.

Publié le 18 mars 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Shadowhunters // Saison 1. Episodes 5 à 10.
BILAN


Malgré des audiences en demi-teinte, Freeform a décidé de renouveler Shadowhunters pour une saison 2. Dans un sens, cela peut se comprendre puisque la chaîne tente ici de se créer une nouvelle franchise. Difficile de ne pas se prendre au jeu de cette série malgré sa médiocrité. Disons qu’elle a su nous offrir quelque chose de simple et efficace malgré tout par moment. Pour autant, parmi les tentatives, je préfère largement The Shannara Chronicles malgré tous les défauts de cette dernière (surtout que la fin de Shadowhunters n’était pas aussi prometteuse). MTV a sa série de fantasy, Freeform a sa série fantastique. Bien mieux fichue que Stitchers lancée l’été dernier, celle-ci a au moins le mérite de se reposer sur une franchise littéraire pour adolescents. Cela aide forcément à développer des intrigues qui sont en adéquation avec les personnages et l’univers dépeint. Pour autant, cela ne veut pas pour autant dire que Shadowhunters brille toujours non plus. Pour nous introduire au monde des chasseurs d’ombres, la série n’a pas forcément été la plus convaincante mais elle a su rester assez divertissante pour me rendre curieux et surtout me donner envie d’aller au delà ces deux premiers épisodes que j’avais enchainé sans grande conviction. Puis les deux suivants, qui ne m’avaient pas forcément beaucoup plus convaincus que ça.

L’erreur de Shadowhunters est d’avoir voulu se reposer un peu trop sur ce qui a fait le succès de Freeform, anciennement ABC Family par le passé. Dans le registre du fantastique, on retrouve donc énormément d’éléments adolescents qui faisaient le succès de The Nine Lives of Chloe King, un divertissement ridicule qui avait su être fun du début à la fin grâce à la bonne volonté de ses scénaristes qui semblaient avoir compris que leur série était une impasse. Du coup, sur la fin de la saison elle s’était révélée et avait envoyé la sauce comme il se devait. Shadowhunters fait plus ou moins la même chose, même si le rythme manque toujours de punch. Le dernier épisode aurait dû être beaucoup plus épique mais il met énormément de temps à tout mettre en place alors l’issue n’en est que plus décevante. Outre la mise en place des intrigues, ces flashbacks couleur blanchâtre dégueulasse rappellent aussi que visuellement Shadowhunters n’est pas ce qui se fait de plus sympathique. Je pourrais là aussi faire des comparaisons avec The Shannara Chronicles et les efforts qui ont été fait sur le visuel de cette dernière. Je ne dis pas que Freeform n’a pas sorti son chéquier mais disons que visuellement la série ne nous démontre aucune vraie ambition.

Elle ressemble donc à un rejeton qui manque cruellement d’âme de ce point de vue là. Vous allez certainement vous donner pourquoi aller au bout de la saison alors si je n’avais pas déjà été totalement convaincu par le début, c’est uniquement car j’ai vu un poil de potentiel là dedans. Freeform croit fortement en Shadowhunters, notamment car avec la fin imminente de Pretty Little Liars, il faut bien se trouver une nouvelle franchise qui puisse durer autant de temps. Bien entendu, elle ne durera probablement pas autant de temps mais la tentative reste assez intéressante malgré tout. Shadowhunters devrait être la nouvelle direction créative de Freeform, le nouvel élan créatif avec des séries beaucoup plus adolescentes et moins crétines dans le registre du fantastique. Malheureusement, la saga de Cassandra Clare a beau être intéressante sur le papier (et apparemment en livre), elle ne délivre probablement pas tous ses secrets ici. Je me demande même si Shadowhunters a su capitaliser sur les livres, ce que le film n’avait jamais vraiment réussi à faire de son côté. Tout au long de la saison, on suit alors les aventures de Clarissa Frey alias Clary incarnée par Katherine McNamara.

Cette adolescente new-yorkaise tout à fait ordinaire au premier abord se trouve être mêlée à une histoire beaucoup plus compliquée que ça. Malgré elle puisque c’est lors de son dix-huitième anniversaire qu’elle va comprendre qu’elle est une Shadowhunter. Le but de cette équipe est de protéger l’humanité des démons. Bon, jusque là on peut imaginer que cela peut être une bonne série. Et il y a de bonnes séquences par moment qui permettent d’apporter un peu de profondeur au propos mais encore une fois tout cela est fait de façon trop sporadique. L’équilibre entre l’action et le développement des personnages n’est pas toujours juste alors qu’ils devraient aussi donner un coup de fouet à la mythologie de la série. Tout se mélange bien souvent dans les épisodes de Shadowhunters sans que l’on ait vraiment l’impression que cela se dirige quelque part. Les dialogues manquent cruellement de naturel, suggérant ainsi que finalement Shadowhunters n’a pas su aller dans la bonne direction. Pour autant, je suis curieux de voir ce qu’ils vont faire dans la saison 2 que Freeform vient de commander. Peut-être car tout n’est pas à jeter et que je reste persuadé que la série peut corriger ses défauts en saison 2.

L’action, les personnages, la mythologie, tout est effleuré la plupart du temps sans nous donner de véritable ambivalence. Ce n’est pas aidé par l’ambiance créée par la mise en scène qui n’est pas assez bonne, ou en tout cas qui ne brille pas comme l’on aurait probablement pu l’espérer. Pour une telle série, il aurait été intéressant de sortir un peu du lot et notamment de trouver une façon plus originale de nous mettre en bouche et d’aller jusqu’au bout. Durant les dix épisodes qui composent cette saison, Shadowhunters reste donc très conventionnelle dans sa façon de tout faire évoluer. On retrouve tous les poncifs, notamment de la romance fantastique pour adolescentes en mal de mâles, sans que cela n’ait de véritable intérêt. Tout ce qu’il y a de plus intéressant là dedans c’est l’histoire principale de la série, celle de Clary et accessoirement des révélations sur le monde des ombres. Mais au delà de tout ça, les personnages secondaires ne sont pas tous très passionnants ou en tout cas ne sont pas aussi funs que l’on ne pourrait l’espérer. A se prendre parfois trop au sérieux Shadowhunters oublie le public à qui elle cherche à parler (et qui regarde sa série). Finalement, ma déception est donc belle et bien présente, en espérant cependant que le tout prenne un peu plus forme par la suite.

Note : 4.5/10. En bref, en n’allant pas toujours dans le bon sens, la série s’est épuisée sur des trucs sans intérêt, laissant de côté son potentiel.


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