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S'il permet d'éviter la communication des clés de chiffrement, fragilisant ainsi tout un écosystème de protection, cet ajout au projet ne met pas fin aux questionnements liés au chiffrement des données. Pratiquement, les entreprises en possession de données chiffrées devront, sur demande des autorités, les déchiffrer, ou les faire déchiffrer par leurs prestataires de moyens de cryptologie, avant de les transmettre aux enquêteurs. Au-delà de la question de la conservation desdites données sur les serveurs, parfois non sécurisés, des entreprises, la question du champ d'application de la disposition devra être adressée afin d'éviter que des données personnelles sans lien avec l'enquête ne soient exposées aux yeux de tous. Cette disposition tend également à conférer un rôle d'arbitre aux entreprises qui devront décider quels jeux de données déchiffrées transmettre aux enquêteurs. Cette responsabilisation n'est pas sans rappeler celle imposée aux moteurs de recherche qui doivent, dans le cadre de la mise en œuvre du droit au déréférencement, décider seuls si un résultat de recherche concernant une personne porte atteinte à ses droits. Enfin, le rôle que les prestataires de moyens de cryptologie devront jouer dans le cadre des demandes de communication des données déchiffrées reste également à déterminer.
A propos de l'auteur : Diane Mullenex est avocat associée au cabinet Pinsent Masons.