Donnez-moi un bon coup de pied aux fesses que j'arrête ENFIN d'être aussi chiante et aussi perpétuellement insatisfaite !
Je tourne en rond, un pas en avant, deux pas en arrière.
J'ai conscience qu' être bienveillant envers soi c'est indispensable pour se sentir bien et être de meilleure compagnie.
Pourtant je n'y arrive pas. Plus exactement, pas de façon durable.
Ça me saoule de décortiquer mes mauvaises habitudes et mes croyances toxiques. Parce qu'en fin de compte, j'ai beau comprendre comment je fonctionne, j'ai beau avoir des pistes pour aller bien, je persiste à reproduire les mêmes foutues erreurs. Parfois je me dis "mais c'est pas possible d'être aussi butée" !
Au lieu de "comprendre", j'aimerais "agir". Et efficacement si possible.
Comment est-ce qu'on fait pour arriver à faire la paix avec soi une bonne fois pour toute ?
♦J'ai fait du 36 et je n'étais pas heureuse. Impossible d'accepter des compliments sur mon physique, je les prenais pour des mensonges... Je me trouvais trop ronde et indigne d'être aimée. J'avais pas mal de succès aussi à l'époque. D'ailleurs je me posais de bien drôles de questions à l'époque. Du genre : "Comment repousser gentiment un mec qui ne vous plait pas ?". Autant dire, qu'aujourd'hui je n'ai plus besoin de m'interroger sur le sujet !
♦Depuis que je me suis mise à grossir, pour un tas de raisons, je suis définitivement tranquille dans la rue. Et j'aime cette tranquillité. J'aime passer inaperçue. Je me sens en sécurité et à l'abri dans ce corps dont j'étouffe toute trace de féminité.
♦Et finalement, tous ces kilos ont eux aussi fini par être plus gênants que protecteurs. J'ai voulu retrouver ma silhouette d'avant. Au bout d'un peu moins d'un an de "rééquilibrage alimentaire", j'ai tout envoyé valsé. Le problème n'est pas tant dans mon assiette que dans ma tête ! Il y a eu un léger mieux, mais rien de transcendant.
♦ Le pire c'est que même si par "miracle" je venais à faire à nouveau du 36 ou du 38, je serais certainement toujours autant remplie de mépris et de dégoût envers mon corps.
Alors je ne sais plus trop quoi faire, ni trop quoi penser.
La plupart du temps j'évite de "trop" y penser, de ne pas me focaliser dessus.
Mais ça me rattrape assez vite. Il suffit de croiser mon reflet (dans une vitrine ou le miroir d'une cabine d'essayage) pour que mon humeur retombe comme un soufflet trop vite sorti du four... Ou de croiser une jolie fille, jalousie quand tu nous tient !
Du coup, ignorer le problème n'est pas une bonne solution. Ça ne marche pas (pour moi) de vivre mes journées en faisant totale abstraction de mon corps.
[...]Et encore, s'il n'y avait que moi, ça ne me dérangerait pas tant que cela de ne pas m'aimer. C'est assez "normal" pour moi de (dys)fonctionner de la sorte. Je n'ai pas besoin de me trouver de la valeur ni de m'apprécier pour fonctionner. Certes, ça ne me rend pas très heureuse. Mais comme qui dirait "y a pas mort d'homme" et "on va pas en faire tout un fromage" !
Non, c'est juste qu'une fois de plus, j'ai peur de Le perdre à cause de ma mauvaise humeur cette fois. Ça doit être hyper pénible de vivre avec une nana qui fait limite toujours la gueule et qui n'est jamais contente d'elle-même. Ça je m'en rends compte, je ne suis pas un cadeau à vivre au quotidien.
Si je ne m'aime pas, comment lui laisser l'opportunité de m'aimer lui ? Je rejette sans cesse ses compliments et je le traite de fou quand il me dit que je suis belle. À la limite, j'aurais plus de facilités à croire que la Terre est plate...
Bref, je me fous bien de me faire du mal. Mais je ne peux pas continuer comme ça, je ne peux pas continuer à lui faire du mal à lui. Et puis, dans le fond, peut être que je mérite aussi d'être un peu plus douce avec moi.
Je n'ai jamais réussi à changer en profondeur (il y a eu des périodes de mieux et de bien être - heureusement) mais là, il est vraiment temps que je réagisse pour de bon. Je n'ai pas envie de passer l'autre moitié de ma vie à être dure avec moi-même. Si je ne le fais pas maintenant, j'ai l'impression que "demain" il sera trop tard...
J'ai déjà beaucoup parlé de mes pertes, de mes deuils avec la psychologue. Il est peut être temps que j'ose lui parler de ce dégoût de moi. Je ne crois pas qu'elle possède une formule magique pour m'en sortir, mais jusqu'à présent elle a été de bons conseils. Alors peut-être pourra-t-elle aussi m'aider dans ce domaine.
Et vous ? Est-ce que vous traversez aussi parfois ces périodes d'insatisfaction et de dégoût ?
Est-ce que vous vous faites facilement des compliments ?
Est-ce qu'il y a des petites choses qui vous aident à vous sentir bien dans votre peau ?
Un petit coin pour partager uniquement mes bidouilles créatives, sans chichi, ni blabla :) Envie d'un espace de loisirs et de partage.