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SCIENCES & NATURE > Tchernobyl, Fukushima : le désastre nucléaire avance

Publié le 21 mars 2016 par Fab @fabrice_gil
C’était le 11 mars 2011, c’était le 26 avril 1986… Fukushima et Tchernobyl explosaient devant des millions de téléspectateurs médusés. Aujourd’hui, des interrogations restent sans réponses. Avec quelles conséquences ? Quelles traces en reste-t-il, des années après ? Jusqu’où s’étend la pollution nucléaire ? Greenpeace a mené une enquête poussée en Russie, en Ukraine et au Japon pour comprendre et répondre. L’ONGI publie aujourd’hui un rapport scientifique, résultats à l‘appui, et tire la sonnette d’alarme.

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Centrale nucléaire de Tchernobyl I ©REUTERS


Les conséquences dramatiques de Tchernobyl et Fukushima continuent d’inquiéter des millions d'individus, jour après jour. En effet, les survivants de Tchernobyl, dont plusieurs centaines de milliers ont été contraints d’abandonner leur logement, continuent de manger des denrées contaminées dans des proportions largement supérieures aux normes en vigueur. Cinq millions de personnes environ vivent encore dans des zones dite radioactive et les forêts, qui forment une sorte de "réservoirs" de radioactivité, génèrent des risques de santé publique forts pour les communautés qui vivent encore à proximité.Au Japon, ce sont près de 100 000 personnes qui n’ont toujours pas pu rejoindre leur maison. La rhétorique illusoire du gouvernement japonais continue de minimiser le problème.Gouvernements irresponsablesInquiétant, les gouvernements en place, qu’il s’agisse du Japon ou des pays contaminés par Tchernobyl, réduisent les mesures de radioprotection des populations. Les programmes de surveillance alimentaire autour de Tchernobyl ont ainsi été largement simplifier et diminuer. Au Japon, le gouvernement invite les habitants à retourner "chez eux" dès 2017, alors même que le territoire de Fukushima reste contaminé. Enjeu de santé publiqueDes impacts graves sur la santé des individus ont été observés. Au sein des zones radioactives, le taux de mortalité est nettement supérieur à la normale, le taux de natalité est, lui, inférieur. La prévalence du cancer et des maladies mentales reste en forte hausse. A Fukushima, une expansion du cancer de la thyroïde sévit parmi les enfants. Un tiers des mamans vivant à proximité ou dans les zones contaminées montrent à l’unanimité des symptômes de dépression grave.Sortir de la mythologie nucléaireL’énergie nucléaire est devenue un désastre à long terme. Les leçons de Tchernobyl et Fukushima doivent-elles être répétées pour tordre le cou aux idées reçues ? Mythes qui continuent de circuler en dépit du bon sens ? Contrairement aux idées reçues, le nucléaire ne semble plus une énergie sûre, encore moins une énergie propre. Le gouvernement japonais a récemment décidé de relancer deux réacteurs nucléaires, mais la justice vient de s’y opposer : "A la lumière de l’accident de Fukushima (…) il reste des interrogations sur les mesures de protection vis-à-vis d’un tsunami et concernant les plans d’évacuation", a souligné le juge. Leçons en termes de sûreté : néantAu Japon comme en France, les autorités tirent des conclusions fallacieuses. Peu d’entre elles prennent le courage de considérer le retour d’expérience grave de ces tragédies, qui aurait dû amener à fermer bon nombre d’installations nucléaires. En France, les centrales de Fessenheim, Bugey, Gravelines, Tricastin et Blayais sont une menace immédiate au regard de leur vétusté, mais aussi à cause d’inondations potentielles ou de risques sismiques. Bien que certaines mesures aient été prises, notamment sous la pression de l’Agence de sûreté du nucléaire (ASN), celles-ci ont en réalité été pensées uniquement pour assurer la continuité du fonctionnement du parc actuel, sans imaginer qu’un arrêt de certaines centrales -pourtant nécessaire- puisse être possible. Le gouvernement français tente d’oublier et/ou de faire oublier ces catastrophes historiques. Un immobilisme coupable, dangereux et rampant s’infiltre…  FG

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