(photo: johnwardell/Flickr)
Comme vous le savez sûrement déjà, ça valse pas mal en ce moment à la tête des "start-ups" françaises (d'ailleurs jusqu'à quand arrête-t-on d'être une start-up et commence-t-on à être qualifié de "vraie" entreprise ? Bref ce n'est pas le sujet).
Les fondateurs se font petit à petit remplacer par des nouveaux venus.
Récemment ont été annoncés les départs successifs de Tariq Krim de Netvibes, du moins connu fondateur de WebWag et aujourd'hui c'est Benjamin Bejbaum, co-fondateur de Dailymotion qui raccroche.
Netvibes ou Dailymotion sont assurément dans le top-ten des start-ups françaises ayant réussies.
Quelle raison peut donc bien pousser ces hommes à quitter le navire de
la sorte ?
Même si cela peut prendre source à cause de divergences de
point de vue entre les co-fondateurs de l'entreprise (on se souvient du
"clash" Netvibes), ce n'est pas toujours le cas.
Les investisseurs ont un pouvoir très important (le pouvoir du
porte-monnaie) et n'hésitent pas à le faire savoir quand une start-up
qu'ils supportent financièrement peine à faire rentrer de l'argent.
Car dans le monde impitoyable de l'Internet, avoir une bonne idée n'est
pas suffisant, encore faut-il trouver un moyen de la financer sur le
long terme.
C'est la différence entre le fondateur d'une entreprise et le PDG de
celle-ci.
Le fondateur est celui qui a l'idée de base, le PDG est celui
qui a pour but de maintenir le bateau à flots. Evidemment une même
personne peut porter les deux casquettes mais dans certains cas il faut
savoir laisser sa place de chef des opérations.
Est-ce une mauvaise chose pour autant ? Est-ce la fin d'une époque ?
Ma réponse est non. Je crois en l'entrepreneuriat.
Un
site Internet, une entreprise, impose son style, définit son orientation quand elle est encore
jeune pousse (traduction de "start-up", pour une fois cette
francisation est intéressante). Un changement dans l'exécutif de la
société ne veut pas nécessairement dire un changement radical du site.
Ceci est d'autant plus vrai que rares sont les fondateurs qui coupent
définitivement contact avec leur "bébé". Ils n'ont plus de pouvoir
décisionnel mais ils restent actifs au sein de la société ne serait-ce
qu'en termes de consultant.
Je repose donc la question : est-ce une mauvaise chose ?
Pouvoir faire entendre ses idées mais ne plus avoir à se soucier du
stress de diriger une entreprise, c'est la meilleure "planque" possible
!
L'entrepreneur a 1000 idées à la seconde. Imaginez donc le nombre de
concepts desquels il a dû avorter pendant qu'il s'occupait d'une de ses
start-ups !
Pouvoir se détacher de celle-ci et la laisser voler de ses propres
ailes permet enfin à l'entrepreneur de se concentrer sur un autre concept innovant à
développer.
Je vous parie donc que les entrepreneurs dont je vous parlais en début d'article vont ressurgir dans quelques temps sur la scène Internet, un nouveau concept en poche.
En tout cas chez For Evolution, on a hâte de voir ça !