Limitless // Saison 1. Episodes 18 et 19. Bezgranichnyy / A Dog's Breakfast
A l’issue de ces deux épisodes, je retrouve tout ce que j’aime dans Limitless et surtout dans sa mythologie. La relation entre Brian, notre héros, et le sénateur Morra est quelqu’un qui nous suit depuis le début de la saison. Les apparitions de Bradley Cooper sous les traits de Morra se font rares mais elles sont toujours pleine d’implications de tout un tas de choses et c’est justement ça que j’apprécie dans cette série. Quand Limitless tente des choses avec ses personnages, cela peut aussi développer la mythologie. La série est très forte d’ailleurs de ce point de vue là, pour ne jamais nous donner l’impression de suivre une série linéaire avec un cas, une résolution et un peu de développement de personnages avec une touche d’humour en plus. Ce n’est pas Mentalist et toutes les séries de consultants. Peut-être aussi car Brian, notre héros, n’est pas un consultant, mais quelqu’un qui aime bien résoudre des énigmes ou en tout cas, qui s’implique toujours à fond dans ce qu’il entreprend. Au départ, Limitless était un film sur un homme qui va utilisé le NZT à des fins personnelles mais aussi pour faire tomber tout un empire qui veut sa peau. Bien entendu, c’est là que le personnage de Robert de Niro intervenait.
Ce dernier est un peu le Morra de Limitless la série. Les deux personnages se ressemblent quand Brian est un peu le Morra du film et donc Bradley Cooper. La façon dont les rôles se sont inversés et ont changé permet de voir les choses autrement et surtout de donner de la perspective à un film qui avait une mythologie particulièrement riche dès le départ. Limitless fait partie de ces films fantastiques ou de SF originaux qui sortent du commun des mortels et qui parviennent on ne sait trop comment à s’en sortir. Car je n’attendais rien du film à la base et encore moins de la série. La série s’avère être une adaptation fidèle au film, une suite intelligente parsemée de tout un tas de (très bonnes) surprises. Comme quoi, il y a bien quelque chose qui se passe là dedans. Alors que les personnages sont en train d’arriver peu à peu vers la fin de la saison, les relations sont déjà en train d’imploser un peu de partout, surtout du point de vue de Rebecca qui est de plus en plus proche de la découverte du secret de notre héros Brian. J’aime bien la relation entre Brian et Rebecca car elle ne s’est jamais imposée comme une relation de deux personnages fout l’un de l’autre (amicalement j’entends bien). Du coup, Limitless a souvent pris le temps de jouer la distance, tout cela pour nous amener à cette fameuse scène de confrontation.
Et la scène fait d’ailleurs son petit effet, afin de rappeler encore une fois que Brian reste en danger (même avec ceux qui peuvent se ranger de son côté). Brian est sur la corde raide, à mi chemin entre le fugitif qui s’éloigne du FBI et se rend en Russie dans « Bezgranichnyy » (et je me demande si c’est toujours la bonne orthographe car même en relisant, j’ai du mal). L’épisode nous plonge un peu plus dans la mythologie de la série et l’histoire du Sénateur Eddie Morra. Le but pour Brian est de venir à bout des liens qui le lient à Morra. Bradley Cooper s’est imposé comme un vilain assez intéressant tout au long de la saison, jouant dans l’ombre. La série a d’ailleurs utilisé les apparitions de l’acteur toujours avec parcimonie afin de nous donner l’impression que l’acteur est disponible dès qu’il le faut et pas simplement dans deux épisodes qui se courent après pour une micro-apparition qui n’aurait pas de sens. On n’est pas dans l’apparition de Samuel L. Jackson dans Agents of S.H.I.E.L.D., on est dans bien plus que ça. Chaque épisode a sa personnalité, même « A Dog's Breakfast » trouve le ton juste pour nous raconter sa petite partie de l’histoire et rien que pour ça, j’admire le résultat. J’ai envie de voir encore plus d’épisodes de Limitless en espérant aussi que CBS prenne le temps de se poser les bonnes questions malgré des audiences médiocres. Une saison 2 de Limitless ne serait pas de trop quand on voit la maîtrise de cette saison et son originalité constante.
Note : 7/10. En bref, la mythologie revient au galop.