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Critique Ciné : A Perfect Day : un jour comme les autres (2016)

Publié le 23 mars 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

A Perfect Day : un jour comme les autres // De Fernando Leon de Aranoa. Avec Benicio del Toro, Mélanie Thierry et Tim Robbins.


Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs lors du Festival de Cannes 2015, A Perfect Day cherche à raconter avant tout les problèmes rencontré dans les Balkans en 1995. L’idée était forte et les émotions faciles. Pourtant, A Perfect Day ne fonctionne pas du tout comme prévu. En effet, le film débute bien et puis tout d’un coup il prend l’eau et ne parvient plus à séduire comme les prémices du film nous l’avaient promis. Je m’attendais vraiment à quelque chose d’autre. En effet, la mécanique huilée de A Perfect Day est celle de nous arrêter quelque part, quelque chose se passe et puis tout d’un coup un titre de musique rock vient tenter d’apporter une sorte de conclusion. C’est sympa une fois, mais dès la seconde cela commence à sérieusement devenir agaçant. Au départ, on ne sait pas trop à quoi s’attendre, A Perfect Day tente alors de raconter la dureté de la guerre sous un angle presque léger. On se rapproche alors d’un style particulier mais l’exécution manque cruellement de profondeur et le film pâti de pas mal d’erreur de films chorales de ce genre là. Alors que l’on attend l’adaptation de l’histoire d’Escobar par Fernando Leon de Aranoa, ce dernier n’a pas réussi à me convaincre ici.

Un groupe d’humanitaires est en mission dans une zone en guerre : Sophie, nouvelle recrue, veut absolument aider ; Mambru, désabusé, veut juste rentrer chez lui ; Katya, voulait Mambru ; Damir veut que le conflit se termine ; et B ne sait pas ce qu'il veut.

Il s’agit du premier film du réalisateur que je tente ici de savoureux. L’idée de transformer l’essai, de passer un sujet difficile sous le coup de la légèreté et de l’humour n’est pas bête. Je dirais même que c’est une bonne idée. Mais d’un autre côté, on sent que tout cela n’est pas raconté avec le point de vue de quelqu’un qui a vécu l’histoire des Balkans. Notamment car les pastilles d’histoires qui s’accumulent tout au long du film n’ont pas la profondeur dont on aurait probablement pu rêver. Je m’attendais tout de même à quelque chose d’un peu plus novateur, qui aurait pu donner un coup de fouet à la prise de conscience du spectateur. Malheureusement, le résultat est assez différent, en grande partie car l’histoire n’arrive jamais à aller au bon endroit au bon moment. Il aurait été intéressant d’assumer pleinement l’humour potache, quitte même à tomber dans une sorte de film de Robert Altman moderne. Mais l’angle manque cruellement de caractère. Cela me rappelle un peu ce que The Search de Michel Hazanavicius n’a jamais réussi à être dans un registre beaucoup plus proche de l’émotion. Je n’attendais rien de spécial de la part de A Perfect Day mais j’aurais au moins apprécié m’amuser.

Mais non, l’arrivée de nouveaux personnages du début à la fin alourdi clairement le propos, quitte même, à en faire un peu trop à mon goût. L’histoire de l’enfant par exemple n’était pas nécessaire. Elle n’apporte aucune émotion à part une réplique sympathique. Tout ça pour ça ? C’est un peu le lot de tout ce film. Côté casting, personne ne sort vraiment du lot. Que cela soit Benicia del Toro en amoureux transit d’Olga Kurylenko (ou en tout cas ex plan cul) ou alors toutes les blagues sur les français que l’on peut faire avec Mélanie Thierry et son jeu complètement étouffé derrière un plan cruel d’idées. Son personnage ne l’aide pas, j’en conviens, mais j’aurais justement apprécié que A Perfect Day fasse des choses un peu différentes, qu’il aborde son sujet avec plus de profondeur et qu’il évite de nous donner l’impression que rien n’avance vraiment et surtout, que A Perfect Day ne raconte finalement rien du tout. Car de ces presque deux heures de film, je ne retiens malheureusement rien du tout. J’aimais bien le casting avant d’aller voir ce film. C’est d’ailleurs lui qui m’a motivé plus que je sujet en lui-même mais je suis forcé de reconnaître encore une fois les erreurs de ce cinéma…

Note : 2/10. En bref, ennuyeux et répétitif dans le mauvais sens du terme.


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