Le député du Nord communique :
"En juin 2005, j’avais fait campagne pour le « oui » lors du référendum français. Il s’agissait pour moi de permettre à l’Europe d’avancer dans sa construction politique. J’avais néanmoins émis d’importantes réserves quant à certains aspects de ce texte confus notamment quant à sa lourdeur et à sa complexité. Je n’ai jamais en ce qui me concerne adhéré à certaines dispositions tout à fait contestables de la Charte européenne des droits de l’Homme.
Aujourd’hui, en revanche, se pose un problème crucial : les élites, ou ceux qui prétendent appartenir a ces élites politiques, veulent continuer une œuvre qui est rejetée systématiquement par les peuples dès lors qu’on leur pose la question.Ne pas en tenir compte et continuer un processus pourtant partout rejeté, c’est mettre le peuple entre parenthèse, c’est donc refuser la démocratie.
Sans doute objectera-t-on que les votes sont fondés sur de mauvaises raisons ; il serait plutôt préférable que les responsables politiques s’interrogent sur la manière confuse et technocratique, soumise aux lobbys minoritaires qui les amènent aujourd’hui à faire échouer une œuvre politique essentielle qui devrait davantage être fondée sur des valeurs spirituelles et sur une communication plus fervente".