The Americans // Saison 4. Episode 2. Pastor Tim.
Une question importe est posée dans ce nouvel épisode de The Americans. Celle de tuer pour se protéger ou bien de laisser courir et de se faire tuer… Phil a tué pour la première fois de sa vie quand il avait 10 ans. Il ne le voulait pas mais la série semble vouloir énormément jouer sur le passé de Phil et c’est ce qui fait aussi peut-être le potentiel de cette saison. Le but est de créer un parallèle avec l’histoire de Paige et le fait que cette dernière semble avoir plus de choix que ses parents quand ils avaient son âge et qu’ils étaient préparés à devenir des soldats au service de l’Union Soviétique. Ils a une séquence assez sympathique dans cet épisode sur fond de « Tainted Love » qui vient nous rappeler aussi le côté rebelle des Jennings. La scène est forte et symbolise encore une fois à merveille ce que représente The Americans réellement. La façon dont nos personnages favoris se mettent en danger, éliminent des menaces, etc. change clairement de ce à quoi on a droit dans bien d’autres histoires d’espionnage. C’est pour cela que je trouve que The Americans s’inspire énormément de John Le Carré. Plus tôt dans l’épisode, Liz explique à Phil qu’ils n’ont « pas le choix » par rapport au Pasteur Tim. Mais ce n’est pas forcément vrai : Phil n’a pas le choix quand il est confronté par l’agent de sécurité, mais dans le cas du Pasteur Tim, il y a plusieurs options.
Il y a le meurtre, ce qui est assez simple et une façon efficace d’éliminer une menace. Il y a la contrainte (mais ce n’est pas la meilleure option pour nous en tant que téléspectateur tout de même) et puis il y a aussi la fuite mais là aussi ce serait trop bête… Ecrit par les showrunners Joel Fields et Joe Weisberg, « Pastor Tim » parvient à mélanger les influences et les impulsions de façon assez intelligente. Pour Liz, il sait donc il doit mourir. Mais il y a aussi Paige dans cette histoire et cette dernière joue forcément un rôle important. Ils doivent donc prendre des pincettes afin de ne pas trop se mettre à dos leur fille. L’une des choses les plus intéressantes dans cet épisode c’est Keri Russell et le jeu qu’elle nous propose. Ce dernier est fort, riche en caractère, ce qui fait aussi une grande partie de la réussite de « Pastor Tim » finalement. Ce qui me touche en parallèle c’est ce dont Kari Russell est capable dans le registre de la mère aimante. Il y a des tensions que The Americans parvient donc à mettre en avant autour du conflit que Liz a avec son coeur et ce qu’elle doit faire dans sa tête. Ce n’est pas facile de concilier les deux mais la série tente de trouver un terrain d’entente tout aussi intéressant à mon goût. Le coeur gagne forcément à un moment donné (on est dans une fiction avec des personnages que l’on est sensé aimer après tout) mais bon…
Cet épisode joue un rôle assez important dans l’histoire des Jennings et c’est aussi l’une des réussites. Je ne m’attendais pas forcément à grand chose mais je suis forcé de constater que finalement, The Americans est en train d’aller dans une belle direction pour le moment. Les intrigues secondaires permettant quant à elle de préparer le terrain lentement mais sûrement par rapport au reste de la saison, ce qui est dans un sens assez jouissif. J’ai hâte de voir la suite de la saison et cet épisode permet de nous indiquer que The Americans a véritablement repris de plus belle.
Note : 9/10. En bref, c’est un épisode riche comme celui-ci que j’attendais la semaine dernière.