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Critiques Séries : Guerre et Paix - War & Peace. Mini-series. BILAN.

Publié le 24 mars 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Guerre et Paix - War & Peace // Mini-series. 6 épisodes.
BILAN


Guerre et Paix a déjà été adaptée plusieurs fois au fil des années, comme en 1956 avec Audrey Hepburn et Henry Fonda. C’est l’une des adaptations les plus mythiques avant qu’une nouvelle adaptation soit réalisée en 1966 en Russie, puis une mini-série en 1972 avec Anthony Hopkins et puis en 2007 nous avons eu droit à une adaptation plus française avec Clémence Poésy dans le rôle titre. Mais tout cela est terminé, près de 10 ans après la dernière adaptation en date, Guerre et Paix est de retour. Cette fois-ci c’est au tour de la BBC de nous offrir une nouvelle adaptation accompagnée par Lifetime, A&E et History aux Etats-Unis. Conventionnelle et parfois un peu académique, cette adaptation reste élégante par son style et surtout par l’ambition de ses décors. Le casting est peut-être un poil moins impressionnant mais Lily James et James Norton vont très bien ensemble. Le premier épisode nous plonge très rapidement au coeur de l’histoire, des conflits qui règnent un peu de partout et surtout de l’ambiance de cette époque là. Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus facile mais le dit a été relevé haut la main. Du roman de Tolstoï je n’en connais que les adaptation de 1956 et 2007. Mais l’adaptation parvient à nous tenir en haleine à sa façon. De toute façon, le livre est bien trop long pour que j’ai envie de me plonger dedans. J’ai tendance à être effrayé, surtout pour des histoires de ce genre là avec un style pas nécessairement ce qu’il y a de plus accessible je suppose.

L'adaptation du roman de Tolstoï qui raconte le règne du Tsar Alexandre Ier et le triangle amoureux entre Natasha Rostova, Pierre Bezukhov et Andrei Bolkonsky.

Condenser en 6 épisodes une aussi longue histoire n’est pas une tâche aisée mais elle est plutôt bien relevée. Le livre de Tolstoï est un grand classique de la littéraire et l’idée d’en faire des fictions est un choix judicieux. Sous le regarde d’Andrew Davies, connu pour avoir créé Mr Selfridge ou encore la série originale qui a inspiré House of Cards, l’univers de Guerre et Paix passe plutôt bien. Il y a un accent mis sur la modernité de l’époque et du regard de Tolstoï qui dépoussière ce qui reste un roman assez lointain. Les personnages sont brossés de façon assez rapide, sans trop perdre de temps afin de donner un vrai élan narratif à l’histoire. Le but est donc de clairement mettre en avant ce qu’ils nous racontent. Le casting est fort lui aussi dès le départ, rien que par la présence électrisante de Gillian Anderson sous les traits d’ana Pavlovna. Son apparition est d’ailleurs un rayon de soleil qui nous permet d’entrer dans l’histoire un peu plus rapidement que je n’aurais probablement pu l’imaginer au départ. On se retrouve donc au fil des épisodes avec un drame prenant, qui a toutes les qualités d’une fiction d’époque moderne avec un ton participer que Andrew Davies a su maîtriser du début à la fin du récit.

Chacun des membres du casting délivre une belle performance, forte et personnelle. Comme Paul Dano par exemple qui sort du lot et efface presque tout le monde sur son passage. Si ce n’est déroulé que sur six épisodes (et que j’aurais probablement pu espérer un peu plus), le plaisir reste intense. Ce qui reste cependant dommage là dedans, c’est peut-être le fait que Guerre et Paix n’a pas été tournée sur le sol russe, empêchant donc de se plonger totalement dans la culture du pays dans lequel est sensée se dérouler cette aventure. Si je préfère Anna Karénine de Tolstoï (et toutes les adaptations proposées la plupart du temps dont le film de Joe Wright datant de 2012 avec Keira Knightley dans le rôle titre), j’ai eu l’impression ici de redécouvrir le récit sous un angle nouveau. La caméra de Tom Harper (War Book, La dame en noir 2 : l’ange de la mort) profile donc ici quelque chose de vraiment intéressant qui, en étant un peu académique et classique mais je ne pense pas qu’il fallait en attendre beaucoup plus de la part de Guerre et Paix. Je reste donc un peu sur ma faim de ce point de vue là mais Guerre et Paix reste audacieuse et en six épisodes, bien que cela soit un peu court, les 2000 pages de Tolstoï sont adaptée de façon assez simple afin de permettre à tout le monde de s’ouvrir à un tel récit, d’une ampleur beaucoup plus grande que Guerre et Paix ne cherche à le montrer ici.

Note : 6.5/10. En bref, une belle adaptation pour un roman culte.


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