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Critiques Séries : Marvel's Daredevil. Saison 2. Episodes 7 et 8.

Publié le 24 mars 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Marvel’s Daredevil // Saison 2. Episodes 7 et 8. Semper Fidelis / Guilty As Sin.


Je pense que l’on peut remercier Elodie Yung d’être aussi convaincante sous les traits d’Elektra. Sa présence dans « Semper Fidelis » est nécessairement. D’ailleurs, la relation entre les deux personnages s’avère être toujours aussi intéressante. La scène au début de l’épisode dans le canapé de Matt est une occasion de créer une sorte de parallèle entre ce qui s’est fait dans l’épisode précédent dans la relation entre Matt et Karen (mais peut-être aussi un peu plus que ça). En effet, en juxtaposant les relations entre Matt et Karen, mais aussi entre Matt et Elektra, Daredevil nous propose une réflexion assez intelligente dans son ensemble. D’ailleurs, cet épisode a des nuances, ou en tout cas une notion de la nuance qui me plaît. Le procès de Frank Castle est à côté de ça quelque chose de vraiment sympathique. J’en parlais déjà un peu la semaine dernière par rapport à la scène que la série nous offre entre Frank et le drapeau américain (que j’ai un peu mélangé, mais c’est ça de binge-watcher tout et puis après de parler des épisodes deux par deux, on oublie que certains trucs sont dans tel ou tel épisode). Quoi qu’il en soit, cet épisode est rafraichissant, et nous offre une vision légèrement différente des choses. Eloigné de la mécanique huilée de la série, il propose de suivre plusieurs pans de l’histoire tous très importants chacun de son côté.

J’aime bien le fait que l’on retourne au judiciaire dans cette série, que l’on nous montre à nouveau que Murdock & cie est avant tout une équipe qui est sensé travailler sur des cas judiciaires (après tout, sinon il va être impossible pour Matt de justifier son salaire et surtout de supporter son appartement). Tout s’enchaîne assez rapidement, avec quelques moments plus légers (comme le parallèle sur le canapé chez Matt). On a l’impression que Matt est un peu en train de jouer avec Tinder et de se faire tout un tas de plans cul avec qui il a le même point d’amorçage. Bon, je vais chercher tout cela un peu loin mais bon… La série ne prend cependant pas de gants avec le reste alors qu’elle en prend avec ses relations. Cette légèreté contrebalance l’action et les scènes de combat à main nue. Sincèrement, tout cela me va très bien, surtout que l’on ne se pose pas trop de questions à chaque fois et que le plaisir reste entier. Ces deux épisodes démontrent à merveille pourquoi j’aime Daredevil et pourquoi j’ai envie de voir un peu plus de tout ça. En jouant sur certains tableaux assez sympathiques et en découpant l’histoire en plusieurs pans, « Semper Fidelis » s’est trouvé être une petite réussite. Clairement, cette saison se porte sur des relations entre les personnages, toutes plus intéressantes que les autres et c’est en partie pour cela que la série me fascine autant.

Du point de vue des Yakusa, les choses avancent petit à petit mais la série est tout de même beaucoup plus rentre dedans qu’avec l’histoire de Castle. La discussion sur tuer ou ne pas tuer des vilains est assez intéressante ici, beaucoup plus que celle que Daredevil et Punisher ont pu avoir dans « New York’s Finest ». On sent qu’il y a une vraie réflexion qui nous est proposée ici, ce qui change un peu du précédent bien évidemment. Si l’on aurait pu croire qu’Elektra est uniquement là pour séparer Karen et Matt, je ne suis pas sûr du tout que cela soit réellement le cas et tant mieux. « Guilty as Sin » est légèrement différent mais après ce qui s’est passé à la fin de « Semper Fidelis », les choses sont forcément différentes. Bon, l’idée que Elektra soit menacée par une blessure est forcément un grand classique. Cela est déjà arrivé par le passé dans Daredevil qu’une blessure soit grave, mais on savait pertinemment que l’issue ne pouvait pas être la plus dramatique qu’il soit. C’est une façon comme une autre d’engager quelque chose de rythmé dès le début de l’épisode. Cet épisode est quelque chose de très différent de ce que l’on a vu précédemment dans la saison. Celui-ci nous propose de nous poser avec des personnages qui parlent de leur passé, de leur histoire personnelle.

Dans un sens, cela fonctionne très bien et ce n’est pas plus mal. Dans un autre chose, ce que j’apprécie surtout dans cet épisode c’est Elektra. Bon, elle n’est pas dans la meilleure des positions. Disons que son personnage est un peu coincé derrière une bonne dose de clichés. Il se trouve que tout ce qu’elle a fait a été plus ou moins fait sous la houlette de Stick, le mentor de Matt durant l’enfance de ce dernier (comme on l’a découvert dans l’un des meilleurs épisodes de la saison précédente). Je ne connais pas plus que ça l’histoire des comics donc je ne peux pas juger par rapport à ça mais sincèrement, Elodie Yung doit se remercier elle-même pour être aussi bonne dans le rôle de la jeune femme. Si explorer une Elektra plus vulnérable est forcément intéressant, ce n’est pas forcément ce qui m’a le plus accroché dans cet épisode. Les discussions entre Matt et Elektra sont forcément plus intéressantes. C’est dans ce genre de moments que la série peut nous proposer quelque chose de vraiment neuf (à sa façon bien entendu). Le procès de Frank de son côté continue, en filigrane. La série cherche uniquement à faire évoluer petit à petit les histoires ici avant de réveiller la série par la suite. En tout cas c’est ce que je suppose. Et puis quelle utilisation malheureuse de Wilson Fisk. Le retour de ce dernier aurait pu être plus épique mine de rien mais j’espère la suite beaucoup plus rythmée.

Note : 8/10 et 5.5/10. En bref, je n’ai rien contre les discussions de comptoir mais bon, « Guilty as Sin » en pâti un peu.


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