L’explication du terrorisme fait trop appel au registre social d’un côté, disons à gauche, et trop au registre religieux de l’autre, disons à droite. Ce n’est pas la vie modeste qui fait le terroriste, ce n’est pas la religion qui pousse à de tels actes. Il s’agit plutôt d’une conjonction entre des interventions militaires extérieures, et l’utilisation comme armes, réponse du faible au fort, de gens border line, qui ont échoué dans tout, même dans la délinquance, et vivent repliés sur eux-mêmes, à qui l’on fait miroiter la beauté du suicide dans la destruction.