Un ami me disait que les nouvelles générations avaient une culture unique, et plus d'attaches. Je n'en suis pas sûr. Certes, nous partageons une sorte de médiocrité : le "marché", avec ses stars d'Hollywood, ses grandes surfaces, son esthétique de banlieue, mais je ne suis pas sûr qu'il n'y ait pas quelque-chose de bien plus fort qui nous enracine.
J'ai entendu dire que toutes les populations qui ont connu la crise et qui ont dû émigrer (en particulier en Espagne et en Irlande) ont eu beaucoup de mal à le faire. Or, il y a cinquante ou cent ans, on partait facilement chercher fortune. Et pourtant on ne partageait rien de la culture vers laquelle on allait. Parfois même pas la langue. (Voir billet précédent.)