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L'ange Aloïs, un Munichois au Paradis. Der Engel Aloisius, ein Münchner im Himmel

Publié le 26 mars 2016 par Luc-Henri Roger @munichandco

L'ange Aloïs, un Munichois au Paradis. Der Engel Aloisius, ein Münchner im Himmel

Aloïs a bien sûr sa place à l'Oktoberfest (Crédit photo Luc Roger)

Le personnage d'Aloys (Aloïs, Aloisius) a été créé en 1911, il y a exactement un siècle, par l'humoriste Ludwig Thoma dans une nouvelle intitulée Ein Münchner im Himmel (Un Munichois au paradis). Si les Munichois ne savent peut-être plus qui fut Ludwig Thoma, la plupart connaissent Aloys et son histoire.
La nouvelle conte l'histoire d'un bagagiste de la Hauptbahnhof, la gare centrale de Munich: Aloys Hingerl, le fonctionnaire numéro 172 de la gare de Munich . Thoma y fait la caricature de l' employé hyper consciencieux. Aloys travaille avec tant d'acharnement qu’il fait une attaque dont il meurt. Deux anges l’emportent au ciel. Saint Pierre l'y accueille et lui donne le nom de Aloisius, il lui attribue une harpe et lui assigne un nuage, sur lequel, conformément au règlement intérieur du paradis il doit suivre un emploi du temps précis en chantant constamment Hosanna. 
Mais voila, Aloys est Munichois et on dit que certains Munichois sont des boit-sans-soif. Il suffit de se promener à l'Oktoberfest et de fréquenter les Biergarten à la belle saison pour le constater. Aloys demande à saint Pierre quand on lui donnera enfin à boire, mais reçoit pour toute réponse qu'il recevra sa part de manne céleste . Evidemment l’idée de remplacer la bière par de la manne ne lui dit rien qui vaille...
Aloisius, très irrité d'être privé de sa boisson favorite, se met à chanter ses Hosannas de manière de moins en moins catholique, il émet de sonores jurons, ce qui finit par le faire remarquer par Dieu Lui-même.
Dieu qui connaît le monde, connaît aussi les Munichois. Il s'entretient du cas d'Aloys avec Saint Pierre et ils finissent par décider qu'Aloys n’a pas sa place au ciel et qu'il convient de le renvoyer sur terre chargé d'une mission: il deviendra facteur céleste et transmettra les divins conseils au gouvernement bavarois. Ainsi le Munichois Aloys pourra retourner une fois par semaine à Munich, ce qui devrait le calmer.
Aloys est tout à fait satisfait. Il reçoit son premier message céleste et descend sur Munich. Comme d’habitude il se rend en premier lieu à sa brasserie favorite, la Hofbräuhaus, où il boit sans discontinuer, ce qui lui fait oublier sa mission.
Voila pourquoi le gouvernement bavarois est toujours en attente d’une inspiration divine.
Iconographie d'Aloys: il est toujours représenté en uniforme d’employé des chemins de fer, avec deux ailes et une auréole, et jamais très loin d'une chope. 
Ludwig Thoma (21 janvier 1867 – 26 août 1921) est un écrivain allemand, éditeur et rédacteur en chef, qui a gagné en popularité grâce à sa description exagérée d'un Bavarois au travail. Après des études de droit, il s'installe comme avocat, d'abord à Dachau, puis à Munich. Après 1899, il travaille pour la revue Simplicissimus et publie des narrations humoristique, des comédies, des romans ou des contes. Dans les dernières années de sa vie, il a écrit une propagande antisémite et nationaliste, dirigée contre les Juifs et les hommes politiques de gauche (par exemple pour le journal Miesbacher Anzeiger). Ses œuvres les plus célèbres sont Ein Münchner im Himmel, leLausbubengeschichten et Jozef Filsers Briefwexel.
L'ange Aloïs, un Munichois au Paradis. Der Engel Aloisius, ein Münchner im Himmel

Und auf deutsch:
Ein Münchner im Himmel(von Ludwig Thoma)
"... Alois Hingerl, Nr. 172, Dienstmann in München, besorgte einen Auftrag mit solcher Hast, daß er vom Schlage gerührt zu Boden fiel und starb. 
Zwei Engel zogen ihn mit vieler Mühe in den Himmel, wo er von St. Petrus aufgenommen wurde. Der Apostel gab ihm eine Harfe und machte ihn mit der himmlischen Hausordnung bekannt. Von acht Uhr früh bis zwölf Uhr mittags »frohlocken«, und von zwölf Uhr mittags bis acht Uhr abends »Hosianna singen«. - »Ja, wann kriagt ma nacha was z'trink'n?« fragte Alois. - »Sie werden Ihr Manna schon bekommen«, sagte Petrus
»Auweh!« dachte der neue Engel Aloisius, »dös werd schö fad!« In diesem Momente sah er einen roten Radler, und der alte Zorn erwachte in ihm. »Du Lausbua, du mistiga!« schrie er, »kemmt's ös do rauf aa?« Und er versetzte ihm einige Hiebe mit dem ärarischen Himmelsinstrument. 
Dann setzte er sich aber, wie es ihm befohlen war, auf eine Wolke und begann zu frohlocken:
»Ha-lä-lä-lä-lu-u-hu-hiah!
Ein ganz vergeistigter Heiliger schwebte an ihm vorüber. - »Sie! Herr Nachbar! Herr Nachbar!« schrie Aloisius, »hamm Sie vielleicht an Schmaizla bei Eahna?« Dieser lispelte nur »Hosianna!« und flog weiter.
»Ja, was is denn dös für a Hanswurscht?« rief Aloisius. »Nacha hamm S' halt koan Schmaizla, Sie Engel, Sie boaniga! Sie ausg'schamta!« Dann fing er wieder sehr zornig zu singen an: »Ha-ha-lä-lä-lu-u-uh - - Himmi Herrgott - Erdäpfi - Saggerament - - lu - uuu - iah!«
Er schrie so, daß der liebe Gott von seinem Mittagsschlafe erwachte und ganz erstaunt fragte: »Was ist denn da für ein Lümmel heroben?«
Sogleich ließ er Petrus kommen und stellte ihn zur Rede. »Horchen Sie doch!« sagte er. Sie hörten wieder den Aloisius singen: »Ha - aaaaah - läh - - Himml - Himml Herrgott - Saggerament - uuuuuh - iah!« ...
Petrus führte sogleich den Alois Hingerl vor den lieben Gott, und dieser sprach: »Aha! Ein Münchner! Nu natürlich! Ja, sagen Sie einmal, warum plärren denn Sie so unanständig?«
Alois war aber recht ungnädig, und er war einmal im Schimpfen drin. »Ja, was glaab'n denn Sie?« sagte er. »Weil Sie der liabe Good san, müaßt i singa, wia 'r a Zeiserl, an ganz'n Tag, und z'trinka kriagat ma gar nix! A Manna, hat der ander g'sagt, kriag i! A Manna! Da balst ma net gehst mit dein Manna! Überhaupts sing i nimma!«
»Petrus«, sagte der liebe Gott, »mit dem können wir da heroben nichts anfangen, für den habe ich eine andere Aufgabe. Er muß meine göttlichen Ratschlüsse der bayrischen Regierung überbringen; da kommt er jede Woche ein paarmal nach München.« 
Des war Aloisius sehr froh. Und er bekam auch gleich einen Ratschluß für den Kultusminister zu besorgen und flog ab.
Allein, nach seiner alten Gewohnheit ging er mit dem Brief zuerst ins Hofbräuhaus, wo er noch sitzt. 
Die Bayrische Staatsregierung wartet heute noch vergeblich auf die göttliche Eingebung. "
Et voici le texte original par Adolf Gondrell en video

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