Portlandia // Saison 6. 10 épisodes.
BILAN
Cela fait maintenant presque 6 ans que je suis les aventures farfelues de Fred Armisen et Carrie Brownstein. Alors que IFC a annoncé le renouvellement de Portlandia pour deux saisons supplémentaires (une saison 7 et une saison 8), on peut déjà être rassurés, il y aura bel et bien une suite), je dois avouer que je me suis posé après la saison précédente, la question de l’utilité de poursuivre cette comédie. L’an dernier j’avais un peu perdu foi en Portlandia. Non pas que la série n’était pas capable de remonter la pente (surtout que l’an dernier il y avait tout de même eu quelques solides épisodes) mais disons qu’au bout d’un moment, la série avait usé certains personnages que l’on retrouvait de façon régulière et que je n’avais pas nécessairement besoin de retrouver. Sauf Kyle McLachlan bien évidemment. Ce dernier m’a toujours surpris dans le bon sens du terme dans cette série et je suis heureux de voir que tout cela se poursuit intelligemment. Le premier épisode de la saison, « Pickathon » m’a surpris. Je ne m’attendais pas à rire et surtout à retrouver l’énergie des premières saisons. Rapidement, j’ai donc repris foi en Portlandia car la série m’a toujours habité sans jamais vraiment me lâcher.
La saison a aussi connu des hauts et des bas (notamment « TADA » qui est probablement le plus mauvais épisode de la saison, manquant cruellement d’intérêt et surtout d’humour) mais elle a su malgré tout nous proposer quelques petites perles bien à elle. Comme « Shville ». Parfois, je trouve que ces personnages sont capables de tellement de choses et Fred Armisen et Carrie Brownstein arrive encore à trouver de nouvelles façons d’incarner ceux qu’ils incarnent afin d’éviter de nous donner ce sentiment de répétition que j’avais l’an dernier. La proposition de « Shville » est intéressante car elle s’inscrit parfaitement dans la lignée des épisodes les plus funs et les plus originaux de la série. Je pourrais même mettre « Going Gray » (6.02) sur le même plan. Le portrait que la série propose de Portland (à sa façon) est intéressant car c’est la ville où de « jeunes gens viennent pour prendre leur retraite ». C’est en tout cas comme ça que la série a décrit la ville et elle a plus ou moins raison. C’est aussi peut-être sur ce symbole là qu’elle s’appuie de nouveau pour cette saison, se rappelant ce qu’elle a été et ce qu’elle doit être dans sa vision du genre comique.
Faire une comédie à sketchs n’a jamais été l’exercice le plus simpliste, Saturday Night Live qui s’en rapproche (tout en restant une émission live) en a déjà fait les frais (notamment cette année, alors que la saison actuelle est probablement l’une des plus faibles de toute l’histoire de l’émission de NBC). Mais j’ai bien fait de continuer à faire confiance à Portlandia. La série a su se rattraper malgré quelques couacs tout au long de la saison, en grande partie car c’est une saison qui parvient à remettre les bonnes choses au bon endroit et au bon moment. Le dernier épisode de la saison fait partie de ces autres preuves que la série n’a pas perdu la main et qu’elle a toujours de très belles choses à nous raconter. On pourrait croire le contraire, mais l’énergie créatrice reste présente là dedans sans jamais nous abandonner. Pour une série qui gagne généralement le rire de son téléspectateur sur de petits trucs insignifiants, Portlandia adore toujours terminer ses saisons sur des trucs un poil plus ambitieux. Je me souviens de l’un des épisodes les plus intéressants était celui de la fil d’attente dans la saison 2 si mes souvenirs sont bons.
C’était un épisode original (qui avait même eu droit à une seconde version, plus longue). Il y a donc ici une menace sur la ville de Portland et nos personnages favoris doivent venir à bout de la menace. L’idée reste statique par rapport aux saisons précédentes mais le développement est un poil plus original qu’à l’accoutumée. Et franchement, cela fait vraiment du bien de le voir.
Note : 6.5/10. En bref, j’ai retrouvé le Portlandia que j’ai adoré durant les deux premières saisons ici. Ouf !