
On entend beaucoup parler de "parentalité bienveillante", valorisant la communication, afin d'harmoniser les relations en évitant les cris (des enfants notamment), énervements (les nôtres, les leurs) afin de transmettre des limites, des règles en toute sérenité.
Au-delà de mon expérience de mère, je trouve aussi tout aussi intéressant d'élargir la notion de bienveillance à l'ensemble des relations sociales, familiales... que j'entretiens avec l'Autre. Mon couple en est d'ailleurs le premier bénéficiaire.
"Travailler" pour ne pas s'engouffrer dans les dialogues accusateurs ou offensifs pour exprimer son ressenti, son incompréhension ou même ses propres sentiments, même si ceux-ci sont négatifs, pour permettre à l'autre de prendre la mesure de ce que l'on verbalise.
Ce n'est pas faire taire ou étouffer ses exaspérations, c'est juste mûrir la manière de les verbaliser pour ne pas acculer l'autre et l'obliger à réagir également dans la colère ou le règlement de compte.
Pas facile de tourner sa langue 7 fois dans sa bouche, et de ne pas attaquer crescendo, d'instaurer le ping-pong comme mode de communication, surtout quand on a une certaine tendance à l'impulsivité.
En revanche, ça fonctionne, et bien. Même quand il s'agit de l'Autre avec une majuscule, de l'inconnu, des "gens" : faire preuve d'humanisme et d'humanité, même s'"Ils" n'ont pas les mêmes idées, ceux qui luttent, qui se battent pour des causes qui leur semblent justes, qui se révoltent ou même font partie de cette majorité silencieuse... Tenter de comprendre, dialoguer, se donner les moyens d'avoir les clés pour s'accepter, différents, pour grandir, mieux, en paix.
Et la paix, c'est très certainement ce dont le monde a le plus besoin...