Comme rit, comme pleur
Comme rit, comme pleur, on peut crier pendant des heures,
Elle est impassible, la ministre soumise au sourire impavide
Et la Valse tourne et ne se rend pas à l’évidence,
Que ce projet est plein d’une morbide errance,
Il est là, le premier des sinistres debout sur ses pieds à elle,
Qui le porte dans cette transe d’un fascisme de nonchalance
Le nez dans sa poitrine dégonflée de famine, comme la suée était belle
Il a du mal à parler, lui qui se croit seul à exister en toute invraisemblance
Il a fallu la traitrise du gouvernement français, celle d’un chef des tas
Il a fallu la faillite d’un peuple par la faute d’un nouveau président,
Comme Louis Napoléon Bonaparte dit le petit, élu après son coup d’État,
Jamais nous n’aurions cru qu’un tel souverain s’impose dans le sang,
Refusant de voir la souffrance de son peuple ni même sa clairvoyance,
Par mille forces réimplanter l’esclavage pour les enfants de France,
Honte sur lui, le saigneur, l’assoiffé serviteur de l’odieuse Finance
Aidé d’un macro satisfait de planter cette valse, il ne voit en ce drame qu’une chance
Comme rit, comme pleur, on peut crier pendant des heures,
Déambuler dans les rues des villes et se faire massacrer
Par les cerbères du pouvoir qui assassinent sans pleurer
Ce sont leurs enfants, ce sont les nôtres qu’ils brutalisent avec heurt
Les chevaliers noirs en armures de Kevlar qui obéissent comme des brutes
A des ordres imbéciles pour vaincre le désordre avant de lancer l’attaque
Ils les gazent, les insultent, les frappent avec boucliers et matraques
Contre des enfants qui réclament à ceux-ci, de ne pas être maltraités tous azimuts
Et pendant qu’ils volent dans les airs, se déchainent les maudits qui frappent
Les bras tendus à coups de violence, tournoyantes fondent les râpes
Qui déchirent du crane le cuir, de ces pauvres enfants désormais martyres
Ces enfants, qui font confiance à ce père de la nation qui les a trahis sans faillir.
Tout ce qu’ils demandent, c’est la liberté de leur avenir, l’égalité et la fraternité
Tout ce que le pouvoir refuse, c’est la liberté, l’égalité pour tous et la fraternité
Elle est belle cette Gauche PS qui cède sous le chantage ignominieux du patronat
Et ce gouvernement obéissant comme un eunuque a la parole du « poltronat »
Comme rit, comme pleur, c’est la faillite de la République
Qui s’écroule dans la rue, ivre d’une liberté impudique
Comme rit, comme pleur, la honte frappe ceux qui servent
Et qui croient que le bras armé saura mater cette réserve.
Le peuple a ce pouvoir de vaincre l’oppresseur
Qui détruit sa vie par la terreur
Le peuple, c’est un enfant en transe
Qui se bat juste pour une idée…
La France !