Marcella // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Anna Friel, que l’on connaît pour avoir été l’héroïne de Pushing Daisies puis de cette daube que l’on appelle American Odyssey est de retour dans le rôle titre de Marcella. Je n’avais aucune connaissance de cette nouvelle série de ITV auparavant mais je suis heureux de voir que la surprise a été à la hauteur. Dès le début, on est plongés dans une ambiance assez riche en suspense, en violence (et gore) et en tensions dramatiques qui permettent de rapidement se lier d’attachement pour l’héroïne. Marcella est un personnage entier, qui de par son histoire de départ, ressemble énormément à Alicia dans The Good Wife. Cette dernière a aussi connu les déboires d’un mariage raté, et pour continuer de vivre sa vie, elle a du revenir au boulot après avoir sacrifié sa carrière pour celle de son mari. Il n’y a rien de neuf nécessairement dans cette série qui s’inspire tout droit des thrillers scandinaves. C’est en tout cas l’impression que la série donne et le résultat est clairement là. C’est tout ce que je pouvais attendre de la part de cette série, d’un genre que j’apprécie tout particulièrement. En guise de première mise en bouche, Marcella est une belle épopée avec son lot de moments troubles. Surtout pour l’héroïne qui est torturée par sa propre vie et ses problèmes.
Marcella Backland a sacrifié sa grande carrière dans la Metropolitan Police pour sa famille, uniquement pour que son mari la quitte après. Elle retrouve alors son boulot dans l’équipe d’enquêteurs afin d’enquêter sur une affaire qui lui semble étrangement familière.
La série repose donc énormément sur les épaules d’Anna Friel. Si cette dernière ne brillait pas dans la série de NBC, elle brille dans Marcella. Ici, on découvre la série autrement sous un angle différent. On n’en attendait pas moins de la part de la série de toute façon. Accessoirement, l’actrice délivre aussi une performance proche de ces héroïnes qui ont perdu pied dans leur vie, beaucoup plus que Julianna Margulies dans The Good Wife. Si la comparaison reste facile par rapport au pitch de départ, Marcella n’en reste pas moins sympathique pour autant. J’aime bien ce que la série tente de construire autour de son personnage. Ici, les émotions et les évènements sont beaucoup plus rugueux et difficiles. C’est quelque chose à quoi on pouvait facilement s’attendre de toute façon et le résultat est assez singulier là aussi. La série ne prend pas trop de pincettes quant à l’affaire. On nous montre les corps, la violence de la chose avec des images choquantes et gores comme il se doit. C’est un choix judicieux, d’autant plus que cela nous permet de ne pas oublier la cruauté du monde dans lequel on vit. Pour une série avec un personnage féminin au centre, cela aurait très bien pu être un échec mais c’est tout le contraire qui se passe. La série parvient donc à délivrer tout un tas d’agréables surprises du début à la fin en alignant également la folie de tout ce qui se passe.
Tant d’un point de vue narratif que d’un point de vue du développement des personnages. Marcella est au final une surprise à laquelle je ne m’attendais pas du tout, qui sait sortir du lot et nous offrir pas mal de bons moments en tous genre. Anna Friel est une bonne héroïne qui rappelle qu’elle est une bonne actrice alors que l’on ait pu l’oublier à un certain moment. Créée par les créateurs de The Bridge (Bron), la série tire probablement son épingle du jeu grâce à cette ambiance que l’on connaît déjà d’une série nordique connue de tous. En espérant maintenant que les sept prochains épisodes seront du même acabit car Marcella n’a rien à jalouser de quoi que ce soit.
Note : 8/10. En bref, un solide premier épisode.