On continue notre découverte de la nouvelle équipe cycliste, Team Payname, avec ce mois-ci une rencontre avec Cédric Legrandois, le mécano du team.
Cédric, peux-tu te présenter ?
J’ai 21 ans, bientôt 22 fin avril. Je fais du vélo depuis l’âge de 4 ans. J’ai vécu dix ans en Normandie avant de revenir dans ma région natale il y a 3 ans. J’ai été sportif de haut niveau 2 ans. J’ai été vice-champion de France de Poursuite par équipe junior, avec Marc Fournier (Pro FDJ) entre autres. Champion de Normandie à trois reprises sur piste et Champion de France DN2 avec Pavilly Barentin (Normandie) dès ma première année d’espoir.
Comment as-tu intégré le Team Payname ?
J’étais en alternance en management pendant 2 ans à Toulouse Bikes. Max venait y faire l’entretien de son vélo. On se connaissait déjà car on était adversaire sur les coupes de France. Je chouchoutais son vélo et un jour il est venu au magasin en parlant de son projet fou et sa volonté d’employer un mécano. Il m’a proposé de faire parti de l’aventure et voilà comment ça s’est fait.
Mécano de la team au quotidien, en quoi consiste ton travail ?
Sur les courses, les journées sont bien remplies. Les vélos doivent être préparés avant le départ, ainsi que la voiture qui doit être équipée des roues de dépannages ainsi que des outils susceptibles de servir à un éventuel dépannage. Il faut également être prêt à intervenir sur un incident de dernière minute avant le départ. Chaque coureur a des attentes différentes, il faut donc les connaître et les respecter. J’ai la responsabilité du bon fonctionnement du matériel. Sur les courses à étapes, après chaque course je nettoie et révise chaque vélo. Il m’arrive de finir à 22 ou 23 heures pour que les gars repartent le lendemain avec un vélo propre et révisé.
Etant ancien cycliste, ce n’est pas frustrant d’être passé de l’autre coté ?
Oh non! Au contraire j’ai la même adrénaline que quand j’étais coureur. Sauf que j’ai moins mal aux jambes en fin de course. Depuis que j’ai arrêté le vélo j’ai passé un an sans revenir sur une course et cela me manquait. Je suis toujours aussi excité de prendre le départ d’une course même si c’est dans la voiture. Je dois toujours être prêt pour dépanner un coureur le plus rapidement possible. Et en plus de ça j’ai plus de retenu, je peux boire quelque bières de plus que les coureurs… 😉
Sur une course, une journée réussie pour toi c’est quoi ?
Une journée réussie pour moi c’est qu’il n’y ait AUCUNE CHUTE, on n’aime tellement pas ça avec le DS qu’on en parle même pas. Ensuite qu’il n’y ait aucun soucis mécanique qui serait dû à une erreur de ma part. Je m’en voudrais beaucoup. Et si en prime on peut éviter les crevaisons ça serait le top. Jusqu’ici je n’ai pas à me plaindre. Le principal reste quand même les résultats, on est content de pouvoir finir le week-end avec le sourire.
Quel avenir tu vois pour la Team Payname ? Max est un bon manager général ?
Payname est notre plus gros sponsor et il est en plein boum, Eric Charpentier a donné la chance a Max de réaliser son rêve. Connaissant Max il lâchera rien et il donnera tout pour que la Team aille le plus loin possible. Max est devenu un copain. On bosse dans la joie et il est bon vivant. Il est exigeant avec tout le monde, il a le soucis du détail. Mais quand on voit tout ce qu’il gère on ne peut être qu’admiratif de son boulot. Quand la Team bosse bien il sait nous le dire. Il a une phrase qu’il répète souvent aux gars « Tu penses à un truc mais j’ai déjà pensé à ça pour toi ». Je pense que ça le résume bien!
Tu penses quoi du niveau du cyclisme français en général ? Bientôt un coureur capable de gagner un grand tour selon toi ?
Il y a toujours eu un bon niveau chez les amateurs Français. Ce n’est pas anodin qu’il y ait autant d’étrangers qui viennent courir en France. Il y a une bonne relève chez les professionnels qui se démarquent sur les grosses courses UCI. Cela fait plaisir de voir les Français à l’avant du paquet. Pour une victoire sur un grand tour il faudra attendre un peu mais j’y crois.
Quelles sont les qualités qui font que tu es un bon mécano pour une équipe cycliste ?
Je n’aime vraiment pas parler de moi, je fais mon maximum pour que les gars n’aient pas de problèmes. J’ai donc demandé à un coureur de le faire pour moi.
Achille Métro « Je pense que le mécano a un des rôles les plus importants, pour être en confiance lors d’une course il faut être sûr de son matériel et surtout savoir que si on a un incident le gars saura quoi faire et ne paniquera pas. Alors quand on a un gars qui remet et règle un dérailleur avant à 50 km/h je pense que l’on peut être tranquille ! Et puis Cédric ce n’est pas qu’un mécano, il a était coureur avant et ça se sent, il nous conseille aussi et c’est ce dont on a besoin pour performer. Au top quoi. »
Jack’s