Une grande partie des prestations de l’équipe dont je fais partie à Paris s’est vue, au cours des derniers mois, “bangalorisée“, c’est à dire délocalisée dans le sud de l’Inde, où j’effectue actuellement ma mission.
La toile fourmille d’articles, d’études sur ce mouvement d’outsourcing, qui touchait il y a quelques années le monde industriel (le fameux made in China) et qui frappe désormais de plein fouet le monde des services dans sa globlalité.
Aucun domaine d’activité ne parait être à l’abri de ce mouvement, que ce soit le marketing dans lequel je travaille, le monde des avocats ou le domaine bancaire.
Alors, serez vous les prochains sur la liste ?
La lecture d’un article dans Business Week écrit par Steve Hamm dont j’ai déjà parlé ici, m’a amené à télécharger et lire une étude de Alan S. Bilder, professeur à Princeton et qui s’intitule “How many U.S. jobs can be offshordable?“(combien de jobs aux Etats-Unis sont délocalisables?).
Vous trouverez au bas du post le lien pour télécharger ce document.
Bilder présente en un premier temps, avant une analyse statistique précise de celle-ci, la méthodologie et les critères employés pour déterminer le pourcentages d’emplois délocalisables aux US, qu’il estime d’ici 10 à 20 ans, entre 22 et 29% .
Le critère le plus important est le degré de relations personnelle avec le client qu’implique la réalisation du service
Un autre critère vient se greffer à celui ci, c’est le caractère routinier ou complexe de la prestation.
Cet angle, développé par Levy en 2003, n’a pas les faveur de Bilder, le système éducatifs des pays hôtes des délocalisations ayant effectué en quelques années, un bon impressionnant.
Le problème vient des métiers qui ont à la fois des composantes personnelles mais aussi une partie qui ne l’est pas, susceptible donc d’être délocalisée.
Bilder se réfère, pour préciser son analyse, à la méthodologie de O*NET, organisme créé par le US dept of Labor pour mesurer “l’offshordabiliy” des emplois. Les critères sont les suivants:
– Nature de la tache
– Connaissances ( mathématiques par exple)
– Compétence (ex. le management)
– Capacités ( ex. orales)
– Activités du travail (ex. recherche d’infos)
– Contexte (proximité du client)
– Interactivité (avec d’autres secteurs)
– Les valeurs et besoins de la position
Dans la conclusion, (qui va j’en suis sur vous intéresser), Bilder nous livre les cinq critères pour ne pas se faire délocaliser:
1/ Devoir établir et maintenir des relations personnelles avec le client
2/ Devoir assister et prendre soin de ces mêmes clients
3/ Devoir interagir de manière directe avec le public
4/ Devoir vendre et influencer le dit public
5/ Engendrer une perception sociale de par son activité.
Et pour finir un tableau pour vous situer dans l’échelle de bangalorisabilité…
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Alors, inquiets ?
Accès à l’article de Businness Week : ici
Télécharger l’étude de Alan S. Bilder: ici