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Critique Ciné : Rosalie Blum (2016)

Publié le 06 avril 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Rosalie Blum // De Julien Rappeneau. Avec Noémie Lvovsky et Kyan Khojandi.


Adapté d’une série de bandes dessinées, Rosalie Blum nous raconte donc l’histoire de la fameuse Rosalie mais également de Vincent et d’une série de rencontres inopinées. Premier film de Julien Rappeneau, Rosalie Blum tente alors de nous raconter une belle petite série sympathique sans pour autant faire des tonnes. Le seul problème que j’ai eu avec ce film c’est cette impression de l’avoir déjà vu. Il s’inscrit parfaitement dans le registre des films comme Attila Marcel se déroulant en France et réalisés avec peu de moyens. Pourtant, il y a quelque chose de divin par moment là dedans, quelque chose de touchant et de mignon à la fois. Le casting est bon et c’est aussi l’une des réussites ici. Sans ce casting, je ne suis pas sur que j’aurais passé un aussi bon moment, ne serait-ce que si l’on avait retrouvé Vincent Macaigne dans le rôle incarné par Kyan Khojandi (et cela aurait très bien pu se faire mais alors je n’aurais peut-être pas été aussi tendre avec le film). Vincent et Rosalie sont seuls, vont se rencontrer par hasard et là, une histoire aussi guillerette que mignonne nous est contée. Au fond, il n’y a rien de nouveau dans ce film mais il y a quelque chose qui fonctionne.

Vincent Machot connaît sa vie par cœur. Il la partage entre son salon de coiffure, son cousin, son chat, et sa mère bien trop envahissante. Mais la vie réserve parfois des surprises, même aux plus prudents... Il croise par hasard Rosalie Blum, une femme mystérieuse et solitaire, qu'il est convaincu d'avoir déjà rencontrée. Mais où ? Intrigué, il se décide à la suivre partout, dans l'espoir d'en savoir plus. Il ne se doute pas que cette filature va l’entraîner dans une aventure pleine d’imprévus où il découvrira des personnages aussi fantasques qu’attachants. Une chose est sûre : la vie de Vincent Machot va changer…

Après un départ assez long à se mettre en place, le film nous délivre alors une vraie panoplie de tout un tas de choses qui pourraient entrer dans le cadre d’une fable mignonne et touchante comme celle-ci. Je n’ai pas été aussi touché que je n’aurais probablement pu souhaiter l’être. Mais comme je le disais plus haut, c’est un film qui s’avère être assez classique aussi dans sa formulation. Les dialogues, on les retrouve dans un cinéma français que l’on connaît tous (et qui réussi rarement à me séduire), sans compter qu’il faut aussi trouver un intérêt aux personnages. Ici, ils sont suffisamment sympathiques pour que l’on s’y attache et je pense que cela fait une grande partie du succès de ce film. Noémie Lvovsky et son air un peu ahuri par moment ou encore la tête de bonne poire de Kyan Khojandi, tout cela fait aussi le succès de ce film. On avait besoin de personnages incarnés par des acteurs qui pourraient très bien entrer dans le moule de monsieur et madame tout le monde. C’est donc là que le film peut trouver un terrain d’entente afin de nous faire apprécier son histoire qui, dans le fond, reste assez classique et n’apporte rien de neuf au genre.

Loin de là. Le regard posé reste assez sympathique mais lui aussi n’apporte rien d’original. Je pense à Julien Rappeneau qui tente d’entrer lui aussi dans un moule avec sa mise en scène enlevée et douce-amère. Rien de mauvais en soi, mais il y a un charme qui opère par moment et surtout dans la seconde partie du film, dès que les relations commencent enfin à véritablement éclore et délivrer ce pourquoi elles ont été créées au premier abord. La bienveillance n’a rien de mal au cinéma et même si ce premier long métrage pour le réalisateur ne brille pas tout le monde, il mérite les encouragements.

Note : 5/10. En bref, c’est mignon et tendre, même si parfois c’est un peu trop filiforme.


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