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Critiques Séries : The Americans. Saison 4. Episode 4.

Publié le 07 avril 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

The Americans // Saison 4. Episode 4. Chloramphenicol.


Les épisodes parfaits dans The Americans sont nombreux mine de rien mais ce que j’aime à chaque fois que The Americans réalise un excellent épisode, c’est la façon dont elle est capable de se réinventer et de proposer toujours des surprises au bout du tunnel. Quand un personnage est tué dans The Americans, c’est toujours quelque chose d’important dans le sens où chaque mort est suffisamment espacée pour qu’elle veuille dire quelque chose. Malgré tout, il y a pas mal de morts dans cette série mais justement, les morts sont importantes. Je ne pense pas que Nina ait un jour penser pouvoir quitter la Russie et dans un sens, ce n’est pas plus mal qu’elle ne revienne pas sur le sol américain, cela permet de garder un pied sur le territoire russe qui soit logique. D’un point de vue aussi froid qu’émotionnel, une exécution est l’issue logique pour Nina. Elle ne pouvait pas survivre, cela aurait été un peu trop facile. Mais je suppose aussi que cela veut dire que l’on perd notre droit d’entrer en Russie avec elle. Sa prison était de toute façon un cul de sac, duquel elle ne pouvait sortir que de cette façon : dans un sac mortuaire. L’effet est en tout cas instantané et l’émotion de sa mort se diffuse au delà de l’épisode étant donné que les 5 dernières minutes de celui-ci sont véritablement consacrés à cette histoire.

Cette mort veut dire quelque chose de fort, notamment pour les Jenning sur le sol américain. Ces derniers préparent petit à petit leur fuite, c’est en tout cas ce qui se dessine en filigrane dans cette saison. Les Jenning remettent en question l’autorité qui les condamne malgré tout à poursuivre contre leur volonté. L’une des meilleures choses qui pouvait arriver dans cet épisode c’était bien évidemment le parallèle qui peut être fait entre être libre de partir et pas du tout. L’emprisonnement de Nina est un peu comme celui des Jenning dans leur maison finalement. La série démontre aussi qu’au fond, la loyauté est complexe. On ne peut faire confiance qu’à soi-même alors que Nina a finalement donné d’elle-même à beaucoup de gens : Stan, Oleg, le gouvernement de russe, etc. et finalement elle n’est sauvée par personne. Personne ne semble vouloir la libérer de ses chaînes, ce qui est terrible. Elle a dévoué son âme à protéger son pays, qui l’a conduit à faire une bêtise, mais elle n’en ressort pas vivante. Liz de son côté est inquiète pour ses enfants et cela peut se comprendre. Cette saison dédie une grande partie de son histoire à la peur des parents de voir leurs enfants disparaitre. Je pense que cela arrive à n’importe quels parents mais l’angoisse est ici beaucoup plus palpable.

Paige de son côté a beaucoup grandi cette année, loin de ce que l’on avait pu voir auparavant dans The Americans et ce n’est pas une mauvaise chose là non plus. Bien au contraire, cette évolution est assez logique mais presque drastique. La série est capable aussi de jouer avec sa mise en scène, passant de Stan à Paige en un clignement de caméra, toujours dans le but de nous surprendre et de nous prendre de court. Cet épisode tue donc un personnage important de l’histoire de The Americans, ce qui est dans un sens intelligent mais qui va nous permettre aussi de se concentrer sur les Jenning et leur hypothétique fuite. Sans compter sur Martha qui délivre elle aussi quelque chose de touchant et assez inattendu au milieu d’un récit qui lui laisse la part belle par moment.

Note : 10/10. En bref, un épisode brillant.


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