L' Antarctique a le potentiel pour contribuer pour plus d'un mètre à l'élévation du niveau de la mer d'ici 2100 et de plus de 15 mètres d'ici 2500.

© L’Ile de Ré avec une hausse du niveau de la mer de 2 mètres. Doc. Climate Central
Les prévisions du GIEC sont dépassées à moins que les buts déclarés à la COP21 ne soient atteints !
Quels sont-ils?
- une élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels
- une élévation des températures à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels...
Ils sont dits irréalistes car nécessitant de sortir des énergies fossiles au plus vite avec obligation de laisser sous terre 80% des réserves de pétrole, de charbon et de gaz:
Relire: http://www.humanite-biodiversite.fr/article/stabiliser-le-rechauffement-a-2-c-mission-impossible
A quoi s'attendre?
Il est proposé d'imaginer le littoral demainMais si on ne stoppe pas les émissions telles qu'elles existent actuellement::
A + 2 mètres, l’Ile de Sein est engloutie, à + 15 m/20m, l’Océan Atlantique prend le Golfe du Morbihan… l’estuaire de la Seine mangerait Le Havre, la centrale nucléaire de Gravelines aurait les pieds dans l’eau… et dans les Charentes l’eau salée irait jusqu’à Saintes, Cognac…
Et pour en savoir davantage sur les pertes de territoires terrestres, voir http://dr-petrole-mr-carbone.com/hausse-du-niveau-des-mers-2-m-en-2100-15-m-en-2500/
Hausse du niveau des mers: + 2 m en 2100 ? + 15 m en 2500 ?
Un nouveau modèle scientifique a calculé que, si les émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines perdurent comme aujourd’hui, alors la fonte des glaces de l’Antarctique, au Pôle Sud, va s’enclencher durablement et pourrait porter à plus de 2 mètres dès 2100 la hausse du niveau moyen de la mer. Deux fois plus que ce prévoyait jusqu’alors le GIEC…


L’Ile de Ré avec une hausse du niveau de la mer de 2 mètres. Doc. Climate CentralDe plus, cette montée des eaux ne pourrait donc plus être arrêtée. A terme, avec + 10 à 20 m, il n’y aurait plus de ville d’Arles. C’est Avignon qui serait en bord de mer, tout comme Niort sur la côte Atlantique… Englouties les îles d’Oléron, de Ré, de Noirmoutier… Englouties également les villes de La Rochelle, Rochefort-sur-Mer, Fréjus, Saint-Tropez, Sainte-Maxime, La Grande Motte, Agde, Port-la-Nouvelle, Arcachon, les Sables d’Olonne, Challans, Machecoul, Saint-Nazaire, Séné, Lorient, Concarneau, Deauville, Dieppe, Le Crotoy… Cette liste n’étant pas exhaustive. Royan essaierait de survivre sur une île, le département de la Manche deviendrait également une île, la Gironde prendrait Bordeaux, La Loire prendrait Nantes, la méditerranée prendrait Toulon, l’Océan Atlantique prendrait le Golfe du Morbihan en laissant Sarzeau sur un morceau de terre… Et puis, en Loire-Atlantique, Pontchâteau ferait face à l’île de Guérande-Pornichet et dans les Charentes l’eau salée irait jusqu’à Saintes, Cognac…Comment obtenir un refroidissement avec initialement un réchauffement ?A cette vitesse, on pourrait également avoir une autre mauvaise surprise, comme cela a déjà existé dans le passé de la Terre. Des paléoclimatologues ont effet mis en évidence des phases rapides de réchauffement pouvant s’établir en quelques dizaines d’années –par exemple avec des émissions massives de méthane (fonte du permafrost, déstabilisation des hydrates de méthane des fonds marins). On appelle ces phases des événements de Dansgaard-Oeschger. Et c’est là qu’arrive la grosse surprise: elles ont elles-mêmes provoqué des phases de… refroidissement appelées événements de Heinrich.Comment cela est-il possible ? Selon les travaux du chercheur américain Wallace Broecker, quand on arrive à un certain niveau de réchauffement dans l’Arctique et donc de fonte, les glaces se disloquent et donnent lieu à des débâcles d’icebergs. Dérivant vers le sud, ces icebergs fondent. Refroidissant l’eau, ils apportent également un énorme volume d’eau douce à l’océan qui, du coup, voit sa concentration en sel chuter.Or, c’est sa température et sa concentration en sel de plus en plus élevée par le jeu de l’évaporation, qui permettent au courant de l’Atlantique Nord issu du Gulf Stream, de monter jusqu’aux mers de Norvège, du Groenland, d’Islande et du Labrador, puis de plonger vers les fonds marins, générant ainsi ce que l’on appelle la circulation thermohaline ou « tapis roulant », régulateur du climat… Et créateur de vie.L’histoire de la Terre montre que chacune de ces périodes de débâcles d’icebergs a été accompagnée d’« une diminution très nette de la ventilation profonde de l’Atlantique », donc de la circulation thermohaline, et d’un « refroidissement intense » de l’ordre de 5°C, note le climatologue Edouard Bard, même si le « tapis roulant » reprend peu à peu par la suite, à l’échelle géologique (2)… Dans son rapport de 2013, le GIEC estime que le ralentissement de cette circulation océanique (AMOC, circulation méridienne de retournement de l’Atlantique) pourrait être compris au XXIème siècle de 1 à 24% (11% en moyenne) dans le cas où l’on parvienne à limiter le réchauffement global à +2°C depuis l’époque préindustrielle, et jusqu’à plus de 50% (34 % en moyenne) si l’on suit la tendance actuelle de nos émissions.(1) 21ème conférence des parties (pays) adhérant à la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques.(2) L’Homme face au climat. Ouvrage écrit sous la direction d’Edouard Bard. Odile Jacob, collection Collège de France.http://dr-petrole-mr-carbone.com/hausse-du-niveau-des-mers-2-m-en-2100-15-m-en-2500/