Le mouvement "Nuit debout" s’exporte à La Rochelle
Publié le 10 avril 2016 par Blanchemanche
#NuitDeboutPubliéle 10/04/2016
par PIERRE-EMMANUEL CHERPENTIERÀ La Rochelle, la Nuit debout a commencé... assise en début d’après-midi©PHOTO PIERRE MEUNIÉ
Inspiré du mouvement des Indignés, le collectif Nuit debout fait des émules .
Ils ne veulent ni leader, ni porte-parole. Samedi matin, débusquer dans le cortège des manifestants contre la loi El Khomri, un participant à la « Nuit debout » exigeait donc patience et obstination. Soyons honnêtes, la quête n'a pas été si longue que ça, mais la discrétion était de mise dans les rangs.
Et pour cause, le principe érigé par ce collectif inspiré de celui des Indignés en Espagne ou du mouvement Occupy aux États-Unis, est de refuser la médiatisation et la récupération politique. Où ? Quand ? Comment ? Même repérés, ceux qui font monter la mayonnaise de cette contestation citoyenne « d'un monde qui marche à l'envers » avaient pour mot d'ordre… ne rien dire sur le plan de bataille du jour.« Palabres tous azimuts »
Pour une fois, Facebook (deux pages rochelaises estampillées Nuit debout ont été récemment créées) ne laisse filtrer aucune information. Ni d'heure ni de lieu.« Vous en saurez davantage quand nous serons tous réunis. Nuit debout, c'est la démocratie donc nous ne déciderons rien tant que nous n'en aurons pas débattu ensemble » nous indiquait un adepte qui ressemblait furieusement à… un meneur.Tout se décante à 13 h 30, Cours des dames. Assis en tailleur sur le bitume, une cinquantaine de participants commencent à discuter en marge de la manifestation contre la réforme du droit du travail.Les palabrent fusent. Tous azimuts. À l'image des manifestations précédentes à Paris, Nantes, Rennes ou Toulouse. « C'est vrai ça part dans tous les sens explique Thérèse Bourgeois. Mais c'est le but : pour qu'une nouvelle société émerge, il faut tout remettre à plat et que chacun s'exprime. L'objectif, c'est d'aborder les thèmes qui nous dérangent, de plancher sur des solutions et de partir pour la nuit ». « J'avais voté socialiste pour que ça change et c'est encore pire aujourd'hui. Plutôt que de râler devant notre télé, sortons, débattons et montrons que nous sommes nombreux. Aujourd'hui, le mouvement peut paraître flou, mais c'est nouveau et ça a quelque chose de magique » assure Jérôme, 26 ans.http://www.sudouest.fr/2016/04/10/nuit-debout-s-exporte-2326625-1391.php