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Critiques Séries : Sleepy Hollow. Saison 3. Episodes 13 à 18. BILAN.

Publié le 10 avril 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Sleepy Hollow // Saison 3. Episodes 13 à 18.
BILAN


Cette saison 3 a tout de même connu sacrément de hauts et sacrément de bas. Le départ était catastrophique, tentant de rebooter la série de façon assez étrange en perdant ce qui faisait l’esthétique et l’intérêt de la première saison (voire même de la seconde sur certains aspects). Du coup, j’ai un peu laissé tomber la série même si au moment où je l’avais abandonné elle s’était reprise en main. En effet, dans mes souvenirs les épisodes 10 et 11 étaient plutôt bons dans leur ensemble et permettaient de renouer avec le succès. L’un des intérêts de cette seconde partie de saison 3 est de nous embarquer dans un arc narratif un peu plus soigné avec des cas de la semaine efficaces qui donnent envie de revenir voir ce que la série a encore en stock dans le genre. Tout recommence alors avec « Dark Mirror » qui dans un sens n’a rien d’exceptionnel mais qui parvient malgré tout à utiliser à bon escient une bonne intrigue. Le Jersey Devil est réalité, c’est un con, mais bon est-ce qu’il fallait en attendre autre chose aussi ? Non et c’est bien pour cela que cet épisode colle parfaitement à l’idée que j’avais de cette saison et de ce que j’avais plus ou moins envie de voir quand la saison 2 s’était achevée sur l’envie de faire quelque chose de complètement différent par la suite. En créant un nouveau vilain comme le Jersey Devil, Sleepy Hollow propose donc un cas de la semaine tout ce qu’il y a de plus classique.

La mythologie de la série reste très sous-jacente alors que le but n’est pas vraiment de donner de la place à la mythologie en tant que tel mais au reste et c’est déjà pas mal. « Dark Mirror » est d’ailleurs un épisode assez idiot par moment mais j’ai toujours adoré les côtés kitchs et un peu cons de Sleepy Hollow. C’était l’un des éléments narratifs les plus efficaces de la première saison, créant un univers où l’on passait un bon moment car Sleepy Hollow ne se prenait pas la tête. Les intrigues n’étaient pas toujours cohérentes mais peu importe, ce n’était jamais grave. Les cold-open sont assez fidèles à ce que Kurtzman et Orci pouvaient produire avec Fringe par le passé et d’ailleurs, même si Sleepy Hollow n’a jamais été aussi bonne que Fringe (loin, très loin de là), elle avait tout de même des éléments assez proches. Et le concept même de Sleepy Hollow continue de faire des émules tout au long de cette seconde partie de saison. Les relations entre les personnages évoluent, sans que cela ne soit nécessairement brillant non plus. On sent que le but de Sleepy Hollow n’a jamais été d’en faire des tonnes non plus et elle se contente donc de rester classique, avec suffisamment de bons trucs pour que l’on ne s’ennuie pas. Certes, il y a Abby et Ichabod. C’est un duo qui continue de fonctionner, en tout cas beaucoup mieux ici qu’il ne fonctionnait lors des débuts de cette saison catastrophe.

Mais l’erreur de Sleepy Hollow est de ne pas avoir su conclure cette saison de la meilleure façon. En effet, je me suis terriblement ennuyé durant les deux derniers épisodes. Le pire reste « Ragnorok », le tout dernier, qui offre une conclusion plus que douteuse. Je sais bien qu’il n’y aura pas de saison 4 de Sleepy Hollow, on le sait pertinemment étant donné que la série ne rassemble pas énormément de téléspectateurs et qu’elle a été reléguée au vendredi pour terminer sa course cette année. Mais pour en revenir à ce que cette saison tente de raconter, elle adore les créatures en tout genre et les intrigues qui déroulant dans des lieux propices à ce genre de choses. Si le Jersey Devil était une créature intéressante, la création monstrueuse de « Into the Wild » permet de plonger tout le monde dans la forêt pour le meilleur. J’ai toujours adoré les épisodes se déroulant dans des forêts avec des créatures étranges. C’est un truc qui fait mouche avec Grimm, mais qui a toujours été excellent dans X-Files (notamment un épisode basé sur une légende urbaine dans la saison 1 de la série si mes souvenirs sont bons, et donc j’ai déjà oublié le nom). « Into the Wild » représente donc parfaitement ce que j’ai envie de voir régulièrement dans Sleepy Hollow sans pour autant le voir toutes les semaines non plus. Régulièrement, un épisode avec une créature immonde dans la forêt, c’est tout ce que je veux. Sans compter que Sleepy Hollow intègre aussi bien d’autres éléments.

Je pense notamment à l’Agent Reynolds qui continue de faire acte de présence. Si je doute que ce dernier ait été un ajout judicieux pour Sleepy Hollow, la série tente de faire en sorte de l’utiliser à sa façon. Il faut que le héros soit différent, que le monstre de la semaine, un Verslinder (il fallait le trouver ce nom), soit suffisamment laid pour rivaliser avec l’épisode précédent. Dans cette escalade de mocheté des vilains, Sleepy Hollow semble plutôt bien réussir son coup. Mais je suis aussi face à un problème, celui que la mythologie de Sleepy Hollow a voulu s’étendre de façon très étrange cette année. On est passé de séquences très « grimm », très sombres, à des univers un peu plus étranges et plus lumineux. Les vilains sont moins penchés sur une même culture. On a l’impression que Sleepy Hollow est donc devenue plus ou moins le terrain de jeu de choses que l’on n’aurait pas nécessairement pensé voir dans cette série au premier abord. Sans que cela ne soit pour autant plaisant bien évidemment. Quoi qu’il en soit, Sleepy Hollow a aussi fait l’erreur de sous estimer l’impact de son visuel, se contentant alors de visuels numériques dégueulasses alors qu’auparavant il y avait un accent mis sur les couleurs et le sombre. Désormais tout laisse à penser que Sleepy Hollow est tournée pour Syfy avec des étrennes trouvées sous un matelas.

Je ne garderais probablement pas de grand souvenir de cette saison 3 de Sleepy Hollow alors qu’auparavant j’étais plus qu’enchanté à l’idée de découvrir cette série chaque semaine. Elle est devenue ce que je redoutais quand elle a débuté, elle a au moins le mérite d’avoir réussi à me séduire durant deux saisons et quelques épisodes de cette saison là. Mais la fin, bâclée à souhait, avec la disparition d’un personnage important n’apporte rien de vraiment passionnant pour autant. Le fait que Abby meurt est presque trop facile dans le sens où c’est une issue assez logique pour la saison, pas passionnante mais logique. La série n’a pas vraiment préparé le terrain de la meilleure des façon non plus, se soulageant ici d’une partie de son histoire pour tenter de nous dire qu’elle a plus à dire qu’il n’y apparaît. Surtout que le sacrifie d’Abby semble un peu trop facile et/ou précipité pour être vraiment bien justifié par le scénario. Ainsi, Sleepy Hollow aura été une légère déception quand elle aurait pu être une brillante épopée fantastique. Même avec son côté parfois un peu idiot, je l’ai toujours appréciée. Là… je ne sais plus trop quoi en penser et surtout, je ne pense pas avoir envie de voir une saison 4.

Note : 5/10. En bref, une seconde partie de saison qui s’achève de façon très douteuse malgré un chemin de croix assez correct, parsemé d’épisodes indépendants assez efficaces tentant de dérouler petit à petit la mythologie de la saison à sa façon.


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