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Quand le Zéro Déchet nous aide à Cultiver !

Publié le 12 avril 2016 par Macoachgrano

Voici un comportement typiquement peu logique que j’adoptais dans mon « ancienne » vie. J’achetais une tomate. Je la dégustais. Je jetais les parties non consommables au compost. Je rachetais une autre tomate.

Puis un jour, je me suis dit, et si j’essayais d’obtenir d’autres tomates de cette tomate. Comme beaucoup de choses, je pensais que ça ne fonctionnait que dans les films, mais j’ai pris l’initiative d’essayer tout de même !

Voilà comment aujourd’hui, mon schéma est devenu: J’achète une tomate. Je la savoure. Je fait tremper les parties restantes, et je creuse dans un peu de terre. Je ne rachète plus de tomate.

Se réinventer magicien des plantes…quand on n’y connaît absolument rien !

Encore une fois, la magie de l’industrie a frappé pour nous faire croire que nous étions pas capables de faire grand chose par nous même, et que nous étions dépendant. Certes; la culture de la tomate demande des conditions et beaucoup de travail ainsi que du temps, mais ce n’est pas le cas de tous les légumes, dont plusieurs sont de consommation courante. Prenez tous ces beaux légumes qui repoussent directement si on se donne la peine après consommation de remettre leurs racines dans un peu d’eau par exemple !

Faites des ÉCONOMIES avec ces 13 aliments qui repoussent dans l'eau !

Quand le Zéro Déchet  nous aide à Cultiver !
Quand le Zéro Déchet  nous aide à Cultiver !

Tous droits réservés @ Espace Buzz. Galerie complète et instructions: Faites des ÉCONOMIES avec ces 13 aliments qui repoussent dans l’eau !

Ce phénomène en botanique (vive les cours d’écologie végétale) se nomme la capacité de croissance par bouturage. Il s’agit en fait de la capacité de la majorité des plantes à régénérer tous leurs organes manquant à partir d’un morceau de branche ou de racine (comme les axolotls !). Certaines plantes ont une capacité de croissance par bouturage plus élevée et donc il est plus simple d’obtenir de belles boutures avec juste un petit peu d’eau. De manière générale;

  • pendant le temps de régénérescence, la bouture doit être protégée de trop d’évaporation qui la dessécherait en profondeur il faut retirer presque toutes les feuilles ou les couper pour réduire leur surface d’évaporation.
  • La bouture doit être placée dans un endroit plutôt lumineux mais à l’abri de trop de soleil direct.
  • La vitesse de la croissance par bouturage varie selon les plantes: les bois tendres comme les figuiers ou les lauriers repoussent très vite. Des petits végétaux tendres comme des gourmands de tomates (les tiges en trop qui pompent la sève) recommencent à donner des petites racines visibles en tout juste 4 jours. Les bois durs comme les cerisiers ou les pruniers poussent plus lentement et sont moins faciles à reproduire par bouture. Pour les oliviers, cela prend plusieurs mois  car ce sont des arbres à croissance extrêmement lente dont certains ont plus de 4000 ans.
  • Toutes les plantes ont une saison optimale pour le bouturage mais, même des boutures effectuées hors saison, n’importe quand dans l’année, donnent des plantes environ une fois sur cinq.Il faut juste être plus patient… et effectuer une bonne quantité de boutures de la même plante (10-15) pour être certain d’obtenir un bon résultat final. C’est rapide, facile et gratuit alors pourquoi se priver ? Un morceau d’herbe aromatique ou de légume dans une bouteille recyclée fermée ou dans un simple verre. on change l’eau aux deux jours. Et voilà ! Une fois que la pousse atteint une bonne hauteur (une quinzaine de centimètres, vous pouvez replanter en terre). On peut ensuite offrir le surplus, à ses proches, ou sur le réseau Plantcatching.com ! Un peu comme Hydro-Québec en cas de trop-perçu, vous choisissez à qui vous voulez redistribuer vos surplus, mais surtout ne les jetez pas !

Pour devenir un vrai pro des semis, prenez le temps de lire cet article du site Baobabs.Vous rencontrez un soucis avec vos semis ? Vous trouverez peut être votre réponse sur le fabuleux site Rustica ! La plupart du temps, le premier soucis est d’arroser trop…ou trop peu. Un arrosage 2 fois par semaine est suffisant au début de culture. Munissez vous de l’application Groww dont je vous avais déjà parlé en début de mois, et vous n’aurez plus ce soucis !

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Photographie: Tous droits réservés @ Diva Interior Concepts

Recettes écologiques d’engrais et de répulsifs aux jardins 

Une fois que vos semis commenceront à pousser, vous verrez assez rapidement toute la difficulté de l’ouvrage d’un botaniste, horticulteur, ou jardinier passionné. Les maladies, et les parasites affluent pour dévorer avant nous nos précieux petits trésors verts. Mais, de la même façon que de petits insectes et bactéries peuvent être ennuyeux pour nos cultures, la majorité, sont en revanche des plus bénéfiques ! Il convient seulement, comme bien des choses dans la vie, de savoir utiliser ce que nous offre la nature à bon escient !

Comment ne plus jamais avoir de restes grâce au jardinage ?

C’est plutôt facile de réutiliser les restes lorsqu’on prend connaissance des éléments favorisant la pousse des plantes, et la répulsion des nuisibles: coquilles d’oeuf, alcool, graines de lin, feuilles de chou, navet haché, pomme de terre…Vous pensez à une recette de cuisine un peu étrange ? Vous pouvez, puisqu’en effet, vous avez probablement déjà tout ce qu’il faut pour un engrais/désherbant/décontaminant sain dans votre…poubelle ! Le seul élément non alimentaire à recommander serait éventuellement du savon bio en vaporisation sur une invasion de pucerons. Ce qui pour ma part, est vraiment rare avec les plantes que je cultive.Si vous débutez d’ailleurs, ou que vous n’aimez pas trop les complications, privilégiez des cultivars (des plantes quoi…) robustes, qui résistent aux maladies classiques comme le mildiou (oui, oui, il y en a des biologiques sans gène de poisson qui font ça je vous le promet !).

Si le vocabulaire scientifique vous est familier ou ne vous impressionne pas; vous pouvez consulter l’ouvrage très intéressant Principes de phytopathologie et de lutte contre les maladies des plantes de R.Corbaz. Vous y découvrirez comment les micro-organismes sont avant toute chose des alliés pour la préservation du vivant en luttant contre les autres bactéries et champignons pathogènes (les méchants!).

Venons-en donc maintenant à ce que vous attendiez depuis le début de l’article : les trucs et recettes venus tout droit du fond de la poubelle à compost (j’ose espérer !). ATTENTION, ça risque d’être un peu long, prenez un siège !

  1.  La première règle est de NE JAMAIS JETER DE COQUILLES D’ŒUFS. Elles se conservent très bien une fois lavées. Alors, même si vous jugez ne pas en avoir besoin dans l’immédiat, gardez-les comme la prunelle de vos yeux ! Pour ma part je ne consomme pas d’œuf par principe éthique contre les poussins mâles qui se font broyer dans l’industrie des poules pondeuses, toutefois, je peux à l’occasion me procurer des œufs chez un agriculteur qui élève ses poules dans son jardin en liberté, ce qui me fait une quantité plus que raisonnable de coquilles (car cela coûte évidemment plus cher) mais si vous êtes submergés de coquilles d’œuf à 2 dollars les 24 (Comment ? Comment est-ce possible de vendre autant d’œufs à un si bas prix ?! En broyant des poussins et piquant les poules aux hormones pour les faire ovuler plus rapidement et souvent.A bon entendeur…) voici toutes les belles choses que vous pourrez aussi faire avec les coquilles. Maintenant, pour revenir au jardin vous vous demandez peut-être encore Pourquoi ? Parce que les limaces et autres insectes nuisibles nus détestent se blesser sur les coquilles d’oeuf, aussi délicieux que votre fruit pourra avoir l’air pour eux.
  2. Continuons sur la lancée des coquilles…avec les coquilles de noix. De la même façon ne les jetez pas ! Pourquoi? Parce que si vous écrasez les grossièrement, elles sont vraiment utiles. De un, pour en faire des fonds de pot pour vos plantes en pots (puisqu’on utilise TOUJOURS des pots avec des trous  mais que des fois par un malheureux hasard on a un pot sans trou, l’ajout de noix permet de contribuer à éviter la noyade en noyant les coquilles plutôt que la terre et donc la plante. A faire dans tous les types de pots puisque ça ne fait pas de mal ! Vous pouvez aussi utiliser la peluche de la sécheuse au même effet!). De deux, les coquilles écrasées donnent un très joli paillis pour décorer la terre du dessus du pot de plantes, du potager, ou pour faire une allée amusante qui crépite sur le terrain extérieur.
  3. Réutiliser les pelures en général ! Pourquoi? Riches en minéraux et vitamines,notamment celle de la banane, elles font d’excellent fertilisants dans le terreau.
  4. Recette d’engrais naturel: Faire sécher quelques jours des pelures de bananes, elles doivent être noires.Cuire au four à 170°F des coquilles d’œufs pour les assécher quelques minutes. Moudre coquilles et peaux au moulin/blender. Et c’est prêt. 2 cuillères à soupe dans le pot à semi, parfait pour les plans de tomates !
  5. Gardez vos pommes de terres « abîmées ». Pourquoi? Pour attirer les insectes nuisibles qui en raffolent vers elles plutôt que vers vos plants. Creusez un petit trou dans un coin de votre terrain loin de votre potager et enterrez les. Le tour est joué. Vous pouvez aussi décider de les couper en deux et de les enterrer. Dans ce cas il faudra arroser régulièrement et à vous les pommes de terres toutes neuves dans quelques semaines !
  6. Compostez ! Et réutilisez votre compost au jardin !

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Enfin, n’oubliez pas l’importance des associations: courge, haricot et maïs. Les racines de haricots vont fournir au sol des nutriments favorables à la pousse de la courge et du maïs et ce dernier va permettre d’ombrager les deux autres. Sur le balcon, associer tomates cerises, basilic et œillets d’Inde dans un bon gros pot. C’est joli; et efficace. Les œillets d’Inde chassent les nématodes. Beaucoup de plantes aiment s’associer à la tomate.Le panais et la carotte en raffolent. La piéride du chou n’aime pas l’odeur de celle-ci, ni du céleri d’ailleurs donc les associer est gagnant. Du côté des fleurs, la lavande et la sauge protègent les rosiers des pucerons.Citronnelle, basilic, lavande, géraniums, sont de puissants insecticides notamment auprès des impopulaires moustiques sur la terrasse ! L’herbe à chat (cataire; Nepeta cataria) est aussi plus puissante que le fameux mais toxique DEET pour éloigner les moustiques. Les associations animales (compagnonnage) sont aussi à bien considérer pour un jardin/potager prospère: les papillons, les abeilles, les mouches, les colibris et autres pollinisateurs ont besoin de se sentir invités. D’où l’importance des fleurs et nichoirs. Les araignées, vers de terres, et autres petits insectes ont aussi un rôle déterminant positivement la santé de votre jardin. Ne les tuez surtout pas!!!

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Photographie: Tous droits réservés @ C.O.S Design

Si vous êtes au Québec, vous pouvez demander votre certification annuelle gratuite pour faire reconnaître vos efforts pour préserver la biodiversité !

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Photographie: Tous droits réservés @ Onthouse Design

Pour plus d’astuces de jardinage, consultez la section Graine de Grano du site ! 

Autres recommandations:

12 Légumes gratifiants à cultiver de Mag Plantes et Jardins

Tableau des Associations de plantes de Blog Babel

Répertoire de ressources pour effectuer des dons de plantes, insectes et animaux  par Espace pour la vie

Précautions à prendre pour la germination de graines par Gerbeaud

Découvrir les mycorhizes avec Permaforêt

Trucs pour faire pousser plus de fruits dans vos arbres cet été des Elagages proservice

Peu d’engrais pour les fines herbes par Jardinier Paresseux

Ressources d’Agriculture Montréal



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