Magazine Médias

SANTÉ > Pics de pollution en France : une avancée timide

Publié le 12 avril 2016 par Fab @fabrice_gil
Le mode de déclenchement des procédures préfectorales en cas d’épisode de pollution de l’air a été modifié, mais reste insuffisant pour la mairie de Paris.

SANTÉ alt= Pics de pollution en France : une avancée timide" /> Pics de pollution en France : une avancée timide" border="0" title="SANTÉ > Pics de pollution en France : une avancée timide" />

©AFP/PATRICK KOVARIK


Il s’agit d’un arrêté qui redonnera peut-être un peu d’air au million et demi de Franciliens qui, en 2015, ont été exposés à des niveaux de pollution ne respectant pas la réglementation, selon le dernier bilan d’Airparif. Venant modifier le mode de déclenchement des procédures préfectorales en cas d’épisode de pollution de l’air, l’arrêté du 7 avril 2016 -signé par 7 ministres- a vocation à s’appliquer sur l’ensemble du territoire, par l’intermédiaire des préfets de département, ou du préfet de zone de défense et de sécurité quand plusieurs départements sont concernés par l’épisode. Anne Hidalgo, la maire de Paris, a émis plusieurs réserves sur le texte.Pastille verte, le retourEn cas d’imminence du dépassement du seuil d’alerte ou d’épisode persistant de pollution aux particules PM10, le représentant de l’Etat à l’échelle départementale peut imposer des baisses de vitesses sur certaines voiries (sans toutefois descendre en dessous de 70 km/h), limiter voire détourner le trafic routier des poids lourds en transit dans certains secteurs géographiques, ou restreindre la circulation des véhicules en fonction de leur numéro d’immatriculation ou des véhicules les plus polluants. Ségolène Royal a d’ailleurs indiqué le retour de la "pastille verte", sur la base du volontariat, à compter du 1er juillet 2016, autorisant la circulation des véhicules ‘propres’ lors des pics de pollution. "Ceux qui ne l’auront pas, quand les maires décideront de la circulation restreinte, ne pourront pas rouler ces jours-là".Transports douxLes entreprises ou les collectivités territoriales seront invitées à favoriser les mesures permettant une moindre émission dans les transports : covoiturage, transports en commun, réduction des déplacements automobiles non indispensables, adaptation des horaires de travail, télétravail, utilisation des parkings-relais aux entrées d’agglomération, gratuité du stationnement résidentiel, mesures incitatives pour l’usage des transports les moins polluants (bicyclette, véhicules électriques, transports en commun…). Le secteur industriel sera également sollicité, pour remettre à plus tard des activités fortement émettrices, voire en réduisant son activité.Anne Hidalgo, pas contenteLa maire de Paris a salué timidement le contenu de cet arrêté, lui reconnaissant tout de même deux qualités : l’assouplissement de la notion de persistance d’un épisode de pollution pour les particules et l’introduction de l’obligation de consultation des collectivités concernées en cas de pic‎. Anne Hidalgo pointe l’absence de notion de persistance pour la pollution à l’ozone, "ce qui ne permettra pas d’agir de façon efficace dans le cas d’une telle pollution, pourtant fréquente en Ile-de-France en période estivale". Sur les 16 jours de dépassement des seuils enregistrés l’an passé par Airparif, quatre concernaient l’ozone durant l’été. Sur l’année, les niveaux moyens de ce polluant ont augmenté dans l’agglomération parisienne. La maire de Paris regrette que le préfet soit l’autorité décisionnaire : "Aucun pouvoir de décision n’est donné aux collectivités locales"De façon plus globale, Anne Hidalgo constate l’inadéquation des seuils de déclenchement des procédures d’information et d’alerte, qui sont fixés bien en-deçà des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)FG

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Fab 4306 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines