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Emploi: le président français pourra-t-il baisser le chômage?

Publié le 14 avril 2016 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Le gouvernement français compte réformer la loi du travail pour créer des conditions favorables à la génération d’emplois, mais il se trouve aujourd’hui dans une position de recul face aux manifestants qui y sont catégoriquement opposés. Les mesures qui avaient été envisagées pour motiver les entreprises à embaucher davantage, n’ont pas non plus connu de succès. Comment François Hollande peut-il relever le défi dans de telles conditions?

A l’heure actuelle, la priorité des priorités pour le président français, c’est l’augmentation d'emplois. En effet, le président socialiste en a fait la condition sine qua non d’une éventuelle nouvelle candidature en 2017. Pour y arriver, il avait envisagé de mettre en place plusieurs mesures. D’abord il a mis en place les emplois d’avenir et contrats de génération. C’est un dispositif qui permet aux employeurs de bénéficier d'une aide de l’État en cas d'embauche de jeunes sans qualification ou peu qualifiés et rencontrant des difficultés pour trouver du travail. Fin 2015, seulement 40.000 contrats de ce genre avaient été signés alors qu’on prévoyait 220.000 à cette époque, et l'objectif était d'atteindre 500.000 contrats à l’échéance de 2017.

Au début de cette année, le chef de l’État a dévoilé plusieurs mesures que le gouvernement compte mettre en place pour faire face au chômage. François Hollande a, entre autres annoncé un milliard pour former 500.000 chômeurs et l’augmentation de contrats de professionnalisation passant à 50.000 contre 8000. Par ailleurs, le pacte des responsabilités et de solidarité qui devait rendre les entreprises plus compétitives et ainsi générer plus d’emplois, n’a pas apporté les résultats escomptés. L’étape ultime sur laquelle mise le président, en vue de créer des conditions favorables à l’augmentation d’emplois, c’est la réforme de droit du travail.
Depuis plusieurs jours, les syndicats se montrent opposés à la loi travail. Le ministre du Travail Myriam El Khomri a beau expliquer les modifications opérées par rapport à l’écrit de départ, les manifestants restent mobilisés et demandent le retrait pur et simple du projet. Un peu partout dans les grandes villes de France et particulièrement à Paris, la place de la République a fait l’objet de manifestations d’une autre forme: "Nuit debout". C’est un bras de fer engagé pour exprimer sa position.

Charles Wyplosz, professeur d'économie internationale pense que la loi El Khomri n’est pas en soi mauvaise. Pour lui, "le projet est intéressant mais malheureusement, il est si mal expliqué qu'il permet aux opposants de développer avec succès des idées que l'on pouvait penser enterrées depuis longtemps". Le 5 avril 2016 la ministre El Khomri a expliqué que le projet de la loi travail n’avait pas été vidé de sa substance, et qu’il s’agissait d’une loi juste et nécessaire. Le texte sera débattu au Parlement au mois de mai. Ceux qui y sont opposés, se satisferont-ils seulement des modifications déjà faites? C’est possible; à condition que le gouvernement parvienne à les convaincre. Et là, ce serait peut-être, une lueur d’espoir de redresser la barre pour François Hollande, qui peine actuellement à faire baisser le chômage.


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