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Marché boursiers : les fondamentaux pourraient sonner la fin du rebond
Les marchés restent néanmoins ancrés dans une tendance baissière. Depuis un an, les nuages se sont amoncelés au-dessus du ciel des investisseurs : ralentissement de la croissance chinoise, poursuite de la baisse des prix du pétrole, absence de visibilité du calendrier de relèvement des taux de la Fed, fragilité des banques italiennes etc. A court terme, tous ces facteurs connaissent pourtant un répit : le pétrole remonte, la confiance est revenue sur les valeurs bancaires, les statistiques chinoises sont mieux orientées etc. Quant à la révision en baisse des perspectives de croissance de l’économie mondiale par le FMI, elle ne doit pas alerter les marchés car ils sont coutumiers du fait. Les marchés s’offrent donc un léger répit. Avec le risque que la hausse passagère ne se transforme en véritable euphorie. Si les prix du pétrole remontent en prévision d’un accord qui pourrait être trouvé à Doha, le 17 avril prochain, il faut bien garder à l’esprit qu’un baril en deçà de 65 dollars ne permet pas aux producteurs de pétrole de schiste américains d’être rentables. Quant à la remontée des valeurs bancaires, elle intervient après une baisse de 20% depuis le début de l’année et avant la publication de résultats trimestriels qui s’annoncent en baisse. Il faut donc tempérer l’optimisme exagéré qui s’empare parfois des investisseurs dans les périodes de hausse. D’autant que la parité euro/dollar peut inquiéter les marchés. Les interventions de la BCE ne font plus baisser la devise européenne bien que ce soit l’un des objectifs recherché par l’Institution de Francfort.
Alors que va s’ouvrir la saison des résultats trimestriels des entreprises américaines, le consensus attend une baisse de 9,7% des bénéfices. Ces estimations pessimistes rendent possibles de bonnes surprises qui pourraient prolonger la dynamique actuelle des marchés. Même s’il s’agit d’un rebond technique dans une tendance baissière commencée il y a un an, il n’est pas improbable que le CAC 40 retrouve ses plus hauts niveaux annuels, à 4600-4700 points. Si les indices américains et européens parviennent à retrouver leurs plus hauts niveaux de l’année, à l’issue d’une phase positive de court terme liée à l’atténuation de facteurs négatifs toujours persistants, les opérateurs pourraient à nouveau s’inquiéter des niveaux de valorisation des actions et de la reprise des hausses de taux par la Fed qui mettraient fin à ce canal haussier. Mais nous pouvons néanmoins souligner que le facteur banques centrales a tendance à s’atténuer. La BCE a déjà sorti l’artillerie lourde et les opérateurs n’attendent pas d’annonces spectaculaires au cours des prochains mois. Quant au resserrement monétaire de la Fed, il est en cours mais les marchés devraient davantage se concentrer sur les annonces de résultats attendus pour 2016.
A propos de l'auteur : Nicolas Chéron est stratégiste pour CMC Markets.