« Je serais plus fort que Victor Hugo »
C’était il y a presque vingt ans ; je retrouvais au bourg la nuit tombée, Raoul, Jan et Charlot, déjà bien installés devant une série de chopines, chaupets, en langue « civilisatrice », pour boire un café. Nous parlions de choses et d’autres, quand un soir, Jan nous livre une information qui m’a paru suffisamment importante pour que je me précipite sur un papier et un crayon pour la noter, même si je ne me souviens plus ce dont il s’agissait.
En revanche, je n’ai pas oublié le propos de Jan, interloqué par mon insolite conduite : « Si tu étais toujours là, je serais plus fort que Victor Hugo ».
Peut-on imaginer plus belle justification de l’anthropologie, donner la parole à ceux qui en sont privés.
Bernard Traimond