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N’oubliez pas de vous embrasser sur la bouche !

Publié le 18 avril 2016 par Guy Deridet


À quand remonte votre dernier baiser passionné ?

Cela ne me regarde pas bien sûr, et je ne vous demande pas de me répondre.

Mais savez-vous que, selon une étude allemande, les hommes qui embrassent leur femme le matin avant de partir au travail vivent cinq ans de plus que les autres ? Un article de Jean Marc Dupuis de Santé, Nature, Innovation.



N’oubliez pas de vous embrasser sur la bouche ! N’oubliez pas de vous embrasser sur la bouche ! En route vers leur travail, ils ont 20 à 30 % de risques en moins d’avoir un accident !

Essentiel pour la transmission des bonnes bactéries

Il faut s’embrasser, bien, et longuement. Selon une étude hollandaise publiée dans Microbiome, un baiser sur la bouche de 10 secondes transmet 80 millions de microbes [2].

Deux amoureux qui s’embrassent régulièrement partagent la même flore bactérienne au bout de cinq jours seulement.

S’embrasser sur la bouche, mais aussi le baiser de la mère à son enfant, est un moyen important de se transmettre les bactéries protectrices (probiotiques) qui ont un rôle capital pour l’immunité.

Où sont passés les « amoureux des bancs publics » ?

Quand j’étais petit, je me souviens de ma fascination pour « les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics » que chantait Brassens. Je les voyais surtout dans les rues, sur le quai des gares.

Je me rappelle l’émoi que cela me provoquait ; cette impression vécue d’une caresse très douce et très forte, qui me faisait envie tout en me gênant beaucoup.

Est-ce moi qui ai changé ? Ai-je des soucis qui me rendent indifférent à ce qui se passe autour de moi quand je me promène ? Ou est-ce le monde qui a changé ?

Toujours est-il que je n’ai plus l’impression de voir autant d’amoureux qu’autrefois.

Oui, on voit toujours beaucoup de couples. Mais il me semble qu’ils sont moins souvent main dans la main, ou bras-dessus bras-dessous (qui utilise encore cette expression d’ailleurs ?). Et il me semble que je vois plus rarement des amoureux s’embrassant à pleine bouche.

Parmi les personnes de ma génération, il est évident que même les gestes de simple tendresse sont de plus en plus épisodiques.

Et pourtant, que c’est important un baiser !

On s’abandonne à l’autre, on se sent unique ; le plaisir, l’érotisme et l’excitation sont à leur comble. D’ailleurs, le baiser a une importance immense pour la vie. C’est le premier baiser qui donne la certitude d’aimer et d’être aimé par l’autre, d’avoir trouvé la bonne personne.

C’est là que se crée l’alchimie toute particulière entre deux êtres, qui peut-être les déterminera à s’engager pour toute la vie l’un envers l’autre.

N’ayez plus peur de (faire) l’amour !

Depuis bientôt 30 ans, d’intenses campagnes d’information martèlent les dangers des maladies sexuellement transmissibles et en particulier du Sida.

Dès le plus jeune âge, nos enfants sont soumis à ce discours anxiogène. À tel point que, sentant le désir monter en eux, la principale idée qui les obnubile est : « Horreur, il (elle) va peut-être me transmettre le Sida ! »

De même, une femme qui vient de s’apercevoir qu’elle est enceinte et qui arrive à l’hôpital pour sa première visite, laquelle devrait être un pur moment de joie, se voit en priorité proposer un test de dépistage du Sida.
« Oui, chère Madame, sans doute n’avez-vous rien fait pour attraper le Sida, mais on ne peut jamais savoir, peut-être votre partenaire, juste un soir, etc. »

Je ne sais pas quel est le but de tout cela, à part répandre la suspicion et la paranoïa.

Car sur le plan médical, cette psychose collective sur l’air du « tous concernés, tous menacés » n’est pas honnête.

Attention, les chiffres que je vais vous révéler ne sont jamais communiqués au grand public en toute transparence. Pour les avoir cités ci-dessous, je risque d’être accusé d’une communication irresponsable qui encourage la prise de risques.

Ce n’est évidemment pas le cas, vous le savez bien. Ne prenez jamais de risques.

Par contre, vous êtes adulte et vous avez le droit de savoir. D’ailleurs, si ces chiffres sont rigoureusement cachés au public français, il n’en va pas de même outre-Atlantique où ils figurent sur le site officiel de l’Agence de la santé publique du Canada.

Voici donc les chiffres réels sur le risque de transmission du VIH.

Lors d’une relation vaginale où l’un des deux partenaires est porteur du VIH :

La femme a un risque d’infection de 0,08 % à 0,19 %. Cela signifie : environ 1 possibilité sur 1000 d’être contaminée.

L’homme a un risque d’infection de 0,05 % à 0,1 %. Soit environ 1 possibilité sur 1500.

Ce qui est très loin des « une chance deux », ou « deux chances sur trois » qu’imaginent la plupart des gens qui se croient « informés » par des campagnes qui tiennent surtout de la propagande jouant sur les peurs.

Encore une fois, mon message n’est pas de vous pousser à prendre des risques.

Mon message, c’est qu’il est disproportionné et triste de laisser le spectre du Sida s’interposer entre tous les amoureux. Sur le plan médical, ce n’est pas justifié. Sur le plan humain, c’est catastrophique.

Il ne faut pas avoir peur de faire l’amour avec une personne qu’on aime vraiment.

Croisade contre le pyjama

Et pour continuer sur le sujet, connaissez-vous la sexologue Thérèse Hargot qui mène carrément une croisade contre le pyjama [3] ?

« Que cachent en réalité les pyjamas comme rancœurs, malaises, blessures, culpabilités, vengeance… ?

Hein, hein…

Allez, munissez-vous d’un bon sac poubelle et videz vos placards de ces « tue-l’amour ». En cas de résistance majeure, une bonne grosse discussion s’impose pour lever le voile sur ce que les vêtements portés la nuit espèrent cacher à l’autre ! »

Et au-delà des bienfaits pour le couple, cette pratique a de nombreux avantages pour la santé.

Elle permet de maigrir, puisqu’on brûle plus de calories pour se réchauffer.

Elle combat les infections, car le corps respire mieux ; il y a moins de risques de champignons dans les zones chaudes et humides du corps.

De plus, et c’est un avantage considérable, dormir nu et en couple augmente l’envie et les chances de faire l’amour, ce qui favorise le sommeil et accroît le bien-être et l’attachement.

Sentir le corps de l’autre, s’y coller, se toucher sans fausse pudeur augmente naturellement la libido.

Tant il est vrai qu’une vie amoureuse active, riche, sauvage même, avec la personne qu’on aime est fondamentale pour le bien-être et la santé.

C’est ce qui explique que « les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics ont des petites gueules bien sympathiques » !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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