Autres temps, autres mœurs. (photo JCH)
Le maire de Louviers, François-Xavier Priollaud, n’a pas tardé à répondre à ma question concernant l’avenir du service des archives municipales de notre ville. Je l’en remercie. Je l’avais interpellé après avoir constaté que, dorénavant, ce service municipal ne serait accessible au public que sur rendez-vous et je m’étonnais de cet état de fait eu égard à l’ouverture permanente qui avait été de mise pendant ces dernières années.L’explication du maire est simple : la mutualisation du service d’archives lovérien avec celui de la CASE — suite à un vote de l’assemblée communale et l’acceptation par le conseil d’agglomération Seine-Eure — et implanté sur l’axe structurant (ancienne usine Henkel) entraîne évidemment une restructuration du service et un transfert des documents. Cela prend du temps et nécessite de la main d’œuvre. Comme Mme Lamy, archiviste en chef, a fait valoir ses droits à la retraite, le maire indique qu’il n’a pas souhaité pour autant priver les personnes intéressées de la possibilité de consulter ces archives d’où cette proposition de rendez-vous par téléphone.
Au cours de notre conversation, M. Priollaud a confirmé sa volonté de rendre encore plus ouvert et encore plus disponible ce service d’archives fort riche puisque détenteur, notamment, d’un fond Mendès France passionnant (Eric Roussel l’un des biographes de l’ancien maire de Louviers l’a largement utilisé). Oserai-je indiquer qu’ayant fait don de mes archives personnelles relatives à la gestion CAG-Fromentin-Ernest Martin, les personnes intéressées par cette riche période lovérienne (voir affiche ci-dessus) pourront mieux connaître ce qu’on appelait « l’autogestion » et qui n’était autre qu’une démocratie participative avant la lettre.
Pendant qu’on y était, le maire a indiqué également son désir de voir transférer dans l’ex-usine Henkel les réserves du musée municipal actuellement entreposées dans la maison Condorcet (ex-banque de France) là où elles seraient conservées dans de bonnes conditions. Cette maison, c’était déjà dans les cartons et projets de la municipalité Martin, devrait être désolidarisée du patrimoine communal pour des raisons évidentes : revenus conséquents pour le budget communal et projet d’urbanisme à la hauteur du bâtiment. Une solution privée ne serait pas à exclure.