Votre nouveau Pot aux Roses !
1 – Sciences Pitres
Le concours du dhimmi le plus aplati continue. Les étudiants de Sciences-Po qui ont lancé une «journée du voile» pour inciter leurs camarades à expérimenter les joies du hijab sont bien placés pour remporter le titre cette semaine. On attend toujours la «journée de la mini-jupe» dans les facs d’Arabie et autres pays tolérants. L’entreprise insidieuse de soumission des Français à ces pratiques asservissantes se poursuit de plus belle, profitant de la veulerie d’un président qui a décidé, par électoralisme, de ne pas le contrarier.
2 - Marine, la vengeance des femmes
C’est un scénario tiré par les couettes mais amusons-nous, cette semaine, à céder un instant aux délices de la psychologie politique légère, qui soulagera un peu les lecteurs d’Atlantico de la lecture de nouvelles accablantes.
Toute sa vie, François Hollande s’est entiché de femmes autoritaires et castratrices, de Ségolène Royal à Julie Gayet en passant par Valérie Trierweiller. Je renvoie aux magazines people celles et ceux qui voudraient se documenter sur le sujet. Les articles ne manquent pas.
On voit dès lors se profiler ce qui pourrait être le climax, l’apothéose de cette relation douloureuse avec la gent féminine. Et si François Hollande parvenait à faire entrer Marine Le Pen à l’Elysée, au terme d’un second tour qui le laisserait les quatre fers en l’air ? Les sondages sont clairs désormais : face à la présidente du FN, il serait largement battu. C’est une grande première, un résultat fracassant, un coup de tonnerre étrangement passé sous silence. Il est bien le seul candidat «important» à qui ce déboire arriverait.
Sachant que la frontiste a toutes les chances de se qualifier d’elle-même pour ce second tour, il faudrait, pour qu’Hollande parvienne à ce triomphe masochiste, qu’il soit son ultime adversaire. Lui reste donc à phagocyter la gauche, ce qui est en train de se produire. La résignation sera bientôt telle dans le camp «progressiste» que nul ne voudra aller à l’abattoir à sa place. Puis à espérer que la droite parlementaire explose en vol, divisée entre plusieurs candidats. Ce qui n’est pas impossible, loin s’en faut, même si ce scénario est un peu négligé. Hollande réaliserait alors son idéal inconscient : être humilié de la pire façon, aussi bien politiquement que virilement, par la femme la plus détestée de France. Le trouble jeu mitterrandien avec l’extrême-droite serait lui aussi poussé à son terme. La vie, l’action de François Hollande prendraient tout leur sens ...
3 - De l’utilité enfin prouvée de l’Académie française
Merci Finkielkraut ! Ceux qui pensaient que l’Académie du quai de Conti n’était qu’une assemblée de cacatoès chamarrés, désespéraient de l’utilité de cet aréopage perdu pour les belles lettres et la prose inventive, en sont pour leurs frais. Notre immortel de fraîche date n’a pas eu besoin de défourailler place de la République pour esquiver les horions des gauchistes, leurs crachats et éructations. Plus efficace qu’un Cyrano, il a montré sans sortir son épée l’incapacité de ces énergumènes à fonctionner en circuit ouvert. Seul, il a vaincu la foule. C’est le propre du héros.
Le gouvernement peut dormir tranquille face à la « Nuit debout ». Depuis des décennies, l’oligarchie française se joue des critiques car ceux qui la contestent, de droite comme de gauche, ne parviennent pas à s’entendre ni même à discuter. Si d’aventure, frontistes, souverainistes et gauchistes se mettaient d’accord, ne fût-ce que pour la bousculer, ils la feraient vaciller. La place de la République aurait pu être le lieu de rédaction de ce programme commun de bouleversement, une agora des énervés, un carrefour de la contestation. Ajoutez-y une ou deux bavures policières et une hausse des températures printanières et l’Ordre eût été sur les dents.
Mais non, les analphabètes de l’agitation qui se goinfrent de parlotes place de la République sont incapables d’une telle élévation tactique. On comprend mieux pourquoi la presse socialisante et subventionnée, de Libé à l’Obs en passant par le Monde, monte autant ce mouvement en épingle. Elle sait bien qu’il s’agit d’une contestation pour rire.
Mieux même, la Nuit debout détourne l’attention de l’organisation de primaires à gauche qui auraient pu sérieusement énerver Hollande. Ce dernier n’aura donc aucun mal à expédier ce projet ad patres avec l’aide de Cambadélis qui en décembre au plus tard actera l’impossibilité matérielle de les organiser.
Grâce à Finkielkraut, nous savons désormais que ces veilleurs gauchistes, qui cochent toutes les cases du philo-islamisme et de la logorrhée anti-patronale, n’ont comme perspective qu’émettre un long dégoisement verbeux. Aux rêveurs éternels du Grand Soir nous disons donc : allez-vous coucher, le réveil du peuple n’est pas pour demain ! Les lycéens et zyvas de banlieue ont plus de chance que vous de mettre la place Beauvau en émoi.
4 – Jeune pompe à fric
Passer directement de la place de la République au RSA, telle sera bientôt l’ambition des jeunes que les études ou la vie active rebute. Ils ont trouvé leur héraut en la personne du député Sirugue, qui suggère une sorte de revenu universel versé comme de bien entendu sous conditions de ressources parentales. Si après ça l’Unef continue d’en vouloir au PS, c’est à n’y rien comprendre.
5 - Chrétien zombie à l’Elysée
Visitant le musée copte du Caire, lundi dernier, Mou-Président a suggéré aux journalistes, qui s’inquiétaient de ses sondages catastrophiques : « vos prières sont les bienvenues. » L’église copte étant orthodoxe, il faut s’interroger sur ce brutal accès de fatalisme oriental.
François Hollande nous aurait-il caché sa conversion ? Le chef de l’Etat ne saurait donc plus à quel saint se vouer pour obtenir sa réélection ? Certaines chapelles orthodoxes, comme la mormone, acceptant la polygamie, notre hardi scooteriste aurait-il obtenu l’absolution de ses péchés ?
Prenons cette affaire au sérieux. L’essentiel du désaccord entre catholiques et orthodoxes est désormais le refus du dogme de l’infaillibilité de l’évêque de Rome. Sur des sujets sensibles, cette divergence peut prendre une tournure très actuelle et très concrète. Ainsi, certains prélats russes ou grecs ont-ils tenu de durs propos envers les migrants. Dans un communiqué publié en septembre 2015, le saint-synode de l’Église orthodoxe bulgare a même appelé les gouvernements à ne laisser « en aucun cas entrer plus de réfugiés musulmans en Europe ».
On pourrait en déduire que la dernière posture du président français est une forme de défi face à l’attitude de l’autre François, le prélat romain, qui ramène inconsidérément des Syriens mahométans dans ses bagages. L’islam s’est longtemps nourri des conflits fratricides entre Chrétiens d’Orient et d’Occident pour étendre son empire. Notre François national a donc décidé de réparer le grand schisme pour faire barrage à l’envahisseur. Ce serait là son dessein caché.
Ce débat justifierait à lui seul une polémique bien sentie entre Alain Finkielkraut, Emmanuel Todd et Michel Onfray, digne de celles qui firent autrefois la gloire de l’intelligentsia française.