Adopte un veuf : Va voir une daube !
Il y a des jours où ça démarre mal. Vraiment. C’est un peu comme le pollen de platane qui me fait, ce matin, tousser et crachoter... Donc ça démarre mal : qu’est ce qui permet à monsieur François Desagnat, réalisateur de ce film, de me tutoyer ? Nous n’avons pas gardé les oies ensemble, que je sache... Mais regardons-y de plus près : qui est donc ce monsieur, qui a réalisé ce film que l’on peut voir dès aujourd’hui dans les quatre plus importants complexes de l’agglomération toulousaine ? Le fils du réalisateur Jean Pierre Desagnat, dont le dernier film, en 1980, était « Les Charlots contre Dracula »... Quand je vous dis que cela démarre mal ! Mais, selon le principe bien connu selon lequel « les chiens ne font pas des chats », le digne fils de Jean P. Desagnat a démarré très fort dans sa carrière en tournant, en 2003, « La beuze », avec Michael Youn, un long métrage qui a été désigné comme le « bidet d’or », le pire film de l’année en question... je me permets d’ailleurs, à ce sujet, un petit aparté pour mentionner ( séquence émotion...), « les Gérard du cinéma français », qui a existé jusqu’en 2012 sur Paris Première ce n’était pas sur une chaîne de grande écoute, mais c’était nettement plus poilant que la cérémonie des Césars, avec, par exemple le « Gérard du film que quand tu vas le voir, dans la salle, t'as l'impression d'être dans un wagon du RER D un samedi soir à Villiers-le-Bel ». Bon, vous ne connaissez pas Villiers le Bel ? Aucune importance.
Mais revenons-en à « Adopte un veuf »... Il s’agit donc d’un long métrage de cinéma français, dont le premier titre était « Logement partagé » (pas très excitant, en effet...). Le film est distribué par l’estimable société SND, l’attaché de presse est le non moins estimable Dominique Segall, la durée du film est de 1h37, et, dans deux ans, vous allez le retrouver un jeudi soir à 20h50 sur M6, j’en fais le pronostic. Au générique on peut noter la remarquable Bérangère Krief (« Joséphine s’arrondit »), le très remarqué Arnaud Ducret (« Les profs », « Les profs 2 »)... Bon. Mais je vous entends déjà, depuis mon clavier d’ordi, vous énerver ... Le film, bon Dieu, c’est quoi ce film, quel est le scénar ?
Le film, je l’ai vu... Si, si.... Il y a une grande scène avec des animaux tropicaux divers et variés, scène qui se veut comique, une scène dans une maternité, qui se veut humoristique... Terminons quand même cette critique, qui se veut acerbe (...) par un petit coucou à un grand monsieur, qui, lui, n’a plus rien à prouver depuis longtemps : André Dussolier. Il insuffle un peu d’émotion et de talent dans cette production très « formatée télé ». Mais quand même, André... Vous tournez trop !
[email protected]