The Americans // Saison 4. Episode 6. The Rat.
Cet épisode est l’un des plus fascinants épisodes de The Americans que j’ai pu voir depuis quelques temps maintenant. Cet épisode est la synthèse parfaite de trois saisons, de trois années de Clark et Martha. Elle sait pour la première fois ce que Phil/Clark est réellement : un agent du KGB. Le fait qu’elle sache qui il est et qu’elle est donc le pouvoir d’effrayer même ne serait-ce qu’un poil Gabriel est parfait. Ce dernier a un regard à la fin de l’épisode qui ne trompe pas : il sait très bien qu’il va devoir faire en sorte que Martha disparaisse et régler peut-être le problème Jenning plus tôt que prévu. En tout cas, la relation entre Martha et Clark a toujours été très étrange mais ce qui m’a plu cette année c’est la façon dont le FBI est en train de resserrer l’étau petit à petit. Il était temps après s’être fait berner pendant près de trois ans par quelqu’un qui avait accès à tout. En effet, Martha pouvait tout savoir et donc tout dire sur les actions du FBI. C’était un atout pour le KGB et c’était aussi une grosse faiblesse pour le FBI. Les américains ne l’ont pas vu car comme le dit si bien Stan dans cet épisode « We all trust each other » alors qu’au fond, ils devraient peut-être commencer à ne plus se faire confiance tout azimut quand ils voient qu’ils peuvent se faire trahir par des gens que l’on ne soupçonnerait jamais.
« The Rat » est en tout cas l’épisode d’Alison Wright et cette dernière s’est révélée cette année comme l’une des meilleures actrices sur le marché dans la série. Son face à face avec Frank Langella à la fin de l’épisode était parfait. Je pourrais même rajouter que toutes les scènes qu’elle partage avec Gabriel sont parfaites. C’est d’autant plus intéressant que Gabriel est à mon sens en train de devenir beaucoup plus intéressant que Claudia. J’adore Margo Martindale dans The Americans et elle continue de me manquer un peu mais Gabriel s’avère être une vipère beaucoup plus empoisonnante que Claudia. Par le regard, par la façon d’entrer dans l’action. Quoi qu’il en soit, le but de cet épisode pour Phil est de protéger Martha car mine de rien, il l’aime. Il a été marié pendant trois ans avec elle et elle a aussi le droit de savoir ce que tout cela cache. La révélation était un très joli moment, une preuve d’amour et de confiance de la part de Phil envers Martha. C’est plus ou moins quelque chose qui créé aussi un sentiment de rupture dans la relation entre Phil et Liz alors que ces deux là se retrouvaient à la fin de l’épisode précédent au lit ensemble comme deux amoureux transits qui font l’amour pour la première fois. C’est compliqué les sentiments dans The Americans mais je dois avouer que je trouve tout cela absolument fabuleux.
Et cet épisode est fabuleux. Il démontre que Joe Weinberg et Joel Fields sont des showrunners et créateurs hors pair, capable de faire confiance en la durée afin de faire tout exploser au bon moment. Ils ne cherchent jamais à s’enfermer les pieds dans des charentaises en attendant que le monde évolue entour d’eux. Non, avec la découverte par le FBI de la trahison de Martha et la décision de Phil de la protéger sont deux choses très importantes. C’est aussi le moment parfait pour que The Americans entre dans la seconde partie de la saison et que les choses se corsent. Le cliffangher de fin de la saison 3 n’était finalement rien du tout comparé à ce que cette saison est en train de mettre en oeuvre. Notamment car le FBI a les empreintes de Clark/Phil et qu’il y a deux Clark qui pourraient dans les parages correspondre à la description de l’homme qui partageait la vie secrète de Martha. Je me demande si Stan va découvrir que son voisin, que les Jenning qu’il a invité chez lui à dîner, sont en fait des agents infiltrés du KGB sur le sol américain. Mais la tension que cet épisode installe à tout moment, à la fois du point de vue des Jenning qui sentent que le tout est en train de roussir, ou encore Martha qui a peur pour sa vie, sans compter le FBI qui se rapproche de plus en plus de tout notre groupement de personnages : c’est parfait.
Note : 10/10. En bref, rien à redire sur un très joli épisode de The Americans.