Containment // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Quand on a déjà vu Cordon, la série belge dont Containment est le remake américain, on a déjà vu ce premier épisode. Mais uniquement dans les grandes lignes car la série belge est bien meilleure (heureusement) que ce premier épisode de l’adaptation faite par Julie Plec (The Originals). Le problème c’est que le ton employé en fait parfois un peu trop à mon goût, quitte à tomber dans ce qui se fait de pire dans le monde des séries américaines. Containment ne parvient pas à installer le même climat de tension que dans Cordon et les comparaisons sont inévitables. Elles sont en tout cas très loin d’être flatteuses pour Containment. L’idée de raconter l’histoire d’une quarantaine dans le but de prévenir d’une épidémie de grippe aviaire n’est pas bête. Avec Containment, nous sommes à Atlanta (ce qui dans un sens change des grandes villes que l’on a toujours l’occasion de voir dans toutes les séries). La ville est assiégée par un virus alors qu’un réfugié syrien semble être le patient zéro. Le Dr. Sabine Lommers (incarnée par Claudia Black), spécialiste en gestion de crises médicales débarque à Atlanta et ordonne immédiatement la mise en scène d’un cordon sanitaire. Alors que la série belge ne s’attardait pas sur les pires conneries du genre, Containment fait l’erreur de créer des situations un peu simplistes : notamment entre le flic et la prof.
Une mystérieuse épidémie s'abat sur Atlanta. Une vaste zone de quarantaine est alors décrétée, forçant ceux qui se trouvent à l'intérieur à lutter pour leur survie pendant que les autorités s'attèlent à trouver un remède.
Dans Cordon, on parlait du fait d’être enceinte trop tôt par exemple, alors que Containment ne semble pas vraiment prendre trop de risques de ce point de vue là avec le personnage de Teresa et son petit ami Xander. Cela manque d’un poil d’entrain à mon goût. Une fois le virus dans l’air et le cordon installé, Containment commence alors à ressembler à une sorte de Under the Dome version réaliste. Tout ce qui se passe dans le cordon reste simple comme bonjour dans le sens où les clichés s’enchaînent. Dès que Containment tente d’être intelligente (ou en tout cas de nous le faire croire), elle se contente d’étaler du charabia médical sur la table et malheureusement, le tout est assez incompréhensible à mon goût. Alex de son côté est peut-être bien le personnage le plus intéressant mais la série l’a transformé en quelqu’un qui ne ressemble plus à rien si ce n’est aux pecs en béton de David Gyasi. Et ce n’est pas suffisant pour faire de ce premier épisode un bon pilote. Si je peux comprendre que The CW ait eu envie de commander cette série, je comprends aussi pourquoi elle n’est diffusée que maintenant. C’est loin d’être ce qui se fait de plus efficace.
Pour ce qu’elle est, Containment n’est pas non plus ce que l’on a pu voir de pire mais Julie Plec a voulu trop américaniser la chose, quitte même à perdre le vrai intérêt de Containment à mon goût. Ce n’est pas toujours facile de faire de bonnes séries sur des épidémies médicales. Les meilleures sont probablement celles qui prennent le médical à bras le corps et en fond une vraie réflexion plus que celles qui se concentre sur les bons sentiments. Containment c’est beaucoup de sentimentalisme pour pas grand chose dans le sens où les scènes de ce genre là n’apportent rien de vraiment intéressant à mon goût. Heureusement tout de même que David Nutter donne à la série une belle allure. C’est d’ailleurs l’un des bons points de Containment : un joli visuel.
Note : 4/10. En bref, une adaptation ratée d’une série qui méritait mieux.