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Les tops et les flops des TPE en 2015

Publié le 22 avril 2016 par Vincentpaes
la situation économique des petites entreprises reste globalement fragile, malgré les tendances encourageantes observées dans certaines professions. Sur les 11 familles professionnelles dont les revenus ont été passés au crible par les statisticiens de la FCGA, 5 enregistrent un chiffre d’affaires à la baisse, tandis que 6 améliorent relativement leurs performances en se contentant, toutefois, de diminuer le volume de leurs pertes.  « Même si l’indice moyen d’activité s’améliore en 2015 (1,7 %, contre - 3,2 % en 2014), la situation économique des petites entreprises du commerce et de l’artisanat reste extrêmement fragile. La timide croissance de l’économie française et l’absence de véritable reprise, malgré une certaine résistance de la consommation des ménages, n’ont pas permis un vrai redémarrage de l’activité dans les TPE  », précise Yves Marmont, président de la FCGA. Crédit : TPE par Shutterstock Crédit : TPE par Shutterstock Crédit : TPE par Shutterstock 1. Tous les secteurs analysés affichent des taux d’activité négatifs entre - 0,2 % (Equipement de la maison) et - 3,4 % (Equipement de la personne) qui traduisent soit des reculs nets, soit des mouvements d’amélioration relative par rapport à l’année précédente. Pas un seul taux sectoriel positif cette année.

2. L’artisanat du bâtiment, locomotive économique des TPE, se redresse difficilement (-2,7 % contre - 7,5 % en 2014). Presque toutes les professions du secteur améliorent relativement leur chiffre d’affaires sans pour autant renouer véritablement avec la croissance.

3. Le commerce de détail alimentaire est le secteur qui concentre le plus grand nombre de professions qui présentent un chiffre d’affaires positif. 4 sur 9 affichent un taux d’activité au-dessus de zéro : vins et spiritueux (+ 2,8 %), fruits et légumes (+ 2,5 %), poissonnerie-primeurs (+ 1,4 %) et crémerie-fromagerie (+ 0,4 %). Dans ce dernier cas, la tendance réelle est toutefois moindre comparativement à celle de l’année précédente (+ 2,4 %).

4. Aucun des 11 secteurs sondés ne peut se prévaloir d’une véritable progression d’activité en 2015. Même s’ils font relativement « mieux » qu’en 2014, pour la plupart d’entre eux, ils ne parviennent pas à rompre, pour autant, avec la tendance négative qui bride le développement de leur chiffre d’affaires.
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Six secteurs améliorent relativement leurs performances :
  • L’équipement de la maison : - 0,2 % (contre - 4,5 % en 2014)
  • Les services : - 0,4 % (contre - 3,7 % en 2014)
  • Les cafés, hôtels et restaurants : - 0,8 % (contre - 1,3 % en 2014)
  • Les métiers de la santé : - 1,0 % (contre - 1,3 % en 2014)
  • L’artisanat du bâtiment : - 2,7 % (contre - 7,5 % en 2014)
  • L’équipement de la personne : -3,4 % (contre - 3,8 % en 2014)

Cinq secteurs enregistrent un chiffre d’affaire en recul :
  • La vente et la réparation auto : - 2,8 % (contre - 1,5 % en 2014)
  • Les transports : - 2,6 % (contre + 0,3 % en 2014)
  • La culture et les loisirs : - 2, 1% (contre - 1,9 % en 2014)
  • Le commerce de détail alimentaire : - 0,8 % (contre + 0,2 % en 2014)
  • La beauté-esthétique : - 0,4 % (contre - 0,1 % en 2014)
LES TOPS

1. Les magasins de meubles : + 3,7 %
Les commerces indépendants spécialisés dans la vente de meubles domestiques tirent clairement profit du redémarrage inattendu de ce marché. Selon une note de conjoncture de la Fédération française du négoce de l’ameublement et de l'équipement de la maison (FNAEM), 2015 est l’année de la reprise pour les professionnels du meuble. Après trois exercices de recul consécutifs (- 3,0 % en 2012, - 2,9 % en 2013 et - 1,5 % en 2014), le secteur retrouve enfin le chemin de la croissance et voit ses ventes progresser de 2,4 % sur l'ensemble de l'exercice pour atteindre les 9,34 milliards d'euros TTC.

2. Les agences immobilières : + 3,4 %
Portée par la hausse des transactions, l’activité des agences immobilières s’envole en 2015. Après une stabilité au 1er semestre (entre 695 000 et 700 000 sur 12 mois glissants), le volume des transactions a augmenté de façon continue et rapide depuis le mois de juin selon la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM). Jusqu’à atteindre et peut-être même dépasser les 800 000 ventes en 2015, ce qui équivaut à une hausse de 15,6 %. Une aubaine pour les professionnels du secteur dont le chiffre d’affaires progresse de 3,4 % (contre - 9,4 % un an plus tôt).

3. Les cavistes : + 2,8 %
C’est la plus forte hausse d’activité du commerce de détail alimentaire en 2015. Les cavistes réalisent une bonne performance (+ 2,8 %, contre - 1,9 % un an plus tôt) dans un contexte pourtant marqué par une baisse constante du nombre de buveurs réguliers de vin. C’est ce que démontre une récente étude de FranceAgrimer sur la consommation de cette boisson profondément liée à l’identité culturelle française. Majoritaires (51 %) en 1980, les « buveurs réguliers » ne représentent plus que 16 % des consommateurs en 2015. Une population plutôt âgée et masculine.


LES FLOPS

Dans le rouge

1. Les studios photo : - 7,8 %
L’avenir s’assombrit pour les studios photo traditionnels… La profession figure, pour la seconde fois consécutive, dans les trois premiers flops de l’année (- 7,8 %, contre -8,9 % en 2014). Les particuliers, qui disposent aujourd’hui d’outils numériques parfaitement fiables, réalisent eux-mêmes leurs travaux (retouches, montages, tirages éventuels…) et prises de vue (événements familiaux, fêtes…) et font donc de moins en moins appel aux services des professionnels. Ces derniers tentent de se repositionner sur de nouveaux concepts, plus attractifs : livres cadeaux, objets de communication, restauration et numérisation de photos anciennes…

2. Les entreprises de carrelage-faïence : - 5,2 %
Même si la profession améliore relativement son activité en 2015 (- 5,2 % contre - 12,1 % en 2014), elle apparaît néanmoins - et pour la troisième fois consécutive - parmi les pires résultats de l’année. Deux facteurs peuvent expliquer cette contre-performance : le manque de chantiers dans le neuf et l’essoufflement du marché de l’entretien-rénovation dans l’ancien. Une double menace qui affaiblit, d’ailleurs, la plupart des autres corps de métiers de l’artisanat du bâtiment.

3. Les entreprises de plâtrerie-staff-décoration : - 4,7 %

La situation se détériore encore en 2015 dans ces entreprises artisanales du bâtiment : - 4,7% contre - 2,1 % l’année précédente. A l’instar des carreleurs, ces professionnels subissent directement les effets de la raréfaction des chantiers sur le marché du neuf comme dans l’ancien. Toutes les professions du bâtiment, malgré les améliorations relatives constatées chez certaines d’entre elles, souffrent de ce déficit chronique de commandes.

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