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Valverde : "j'ai fait le plus dur"

Publié le 15 juin 2008 par Cyclisman
Pour répondre à vos commentaires sur l'étape d'hier, je persiste à penser qu'Alejandro n'était hier pas au mieux. S'il était vraiment bien, pourquoi n'avoir pas suivi Evans puis Leipheimer lorsqu'ils ont attaqués ? Oui, Valverde a très bien gérer ces attaques, a été très lucide, calme et confiant, ce qui lui a sûrement permis de rattraper ensuite Evans, mais il n'était probablement pas dans un grand jour (ce qui n'est pas forcément négatif, puisque justement cela montre qu'il n'est pas encore à 100%). Je ne crois donc pas au coup tactique ou de bluff - il aurait eu l'air malin si Evans et Leipheimer s'étaient entendu et auraient collaboré pour reprendre lui beaucoup plus de temps !
En tout cas, Valverde a remercier chaleureusement Gesink, Szmyd et surtout Fédrigo après l'arrivée, à juste titre vu le travail qu'ils ont réalisé en roulant derrière Evans et Leipheimer.

Mais je veux retenir ce point positif : même dans les situations où il est attaqué par ses rivaux, il sait dépenser son énergie intelligemment, comme hier où comme il le déclare plus bas, il a gardé des réserves pour tout donner dans la partie finale de l'ascension. C'est un avantage pour le Tour de France, car Evans a prouvé hier qu'il savait attaquer et qu'il le referait en juillet avec encore plus de conviction.
Un Valverde serein donc, même dans les moments difficiles, qui court intelligemment, qui s'impose lorsqu'il le peut (deux fois cette semaine) mais qui n'en fait pas trop : ça ne ressemble pas à un coureur parfait, ça ? En tout cas, ça y ressemble fort...

Voici les déclarations d'Alejandro après l'étape d'hier :

"L'étape d'aujourd'hui a été très dure, non seulement à cause de son profil, avec un dénivelé total de 4500 mètres, mais aussi de sa longueur. Lorsque Cadel Evans d'abord et Levi Leipheimer ensuite ont attaqué dans La Toussuire, je n'ai pas perdu mon calme car j'étais avec Robert Gesink qui montait à un rythme constant et très élevé. Le vent soufflait un peu de face et, connaissant le col, je savais qu'il valait mieux monter au train pour ensuite tout donner dans la partie final de l'ascension, et j'étais d'autant plus prudent que je n'avais pas fait six heures et demie de vélo depuis les classiques. J'ai préféré garder Evans en point de mire pour revenir sur lui dans le final.
Aujourd'hui également je veux remercier mes coéquipiers de Caisse d'Epargne pour le travail formidable qu'ils ont réalisé pour moi. Nous avons fait un pas important vers la victoire finale mais j'imagine que mes rivaux tenteront à nouveau demain de m'attaquer. Ce sera une autre étape difficile, mais beaucoup plus courte et j'ai confiance en mon équipe pour m'aider à monter sur la première marche du podium", a expliqué Valverde après en avoir terminé avec les 233 kilomètres de cette étape-reine.

Aujourd'hui, l'étape est certes difficile, avec les cols du Granier, du Cucheron et de Porte, mais elle est courte (127 km) et Alejandro a normalement fait le plus dur hier ; je dis bien normalement, car avec les trois hommes présents sur la photo ci-dessous, des renversements de situation peuvent être vite faits (Evans n'a que 39sc de retard sur Valverde)...


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