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Slackline pour nouveau funambule !

Publié le 15 juin 2008 par Chantal Doumont

Slackline pour nouveau funambuleSlackline pour nouveau funambule !

Discipline sportive née aux E-U début des années 80, le slackline commence tout doucement à se répandre en Europe. De l'équilibre sans balancier. 

Ce n'est pas encore un sport reconnu. Mais ça pourrait le devenir. Il fait en tout cas fureur auprès des jeunes qui pratiquent l'escalade. Son nom? Le slackline. Cette pratique sportive consiste à tendre une sangle d'escalade de trois à cinq centimètres de largeur entre deux points fixes afin de la traverser. Cela peut se faire aussi bien entre deux arbres dans son jardin qu'entre deux pitons rocheux au-dessus de la mer ou encore en pleine montagne, à quelques centaines de mètres d'altitude. Petite précision: contrairement à un câble, la sangle est souple. Ce qui donne des ondulations assez importantes suivant la tension. 

«Il existe différents types de slackline. Le longline consiste à traverser une longue distance, généralement entre 20 et 50 mètres (NDLR: le record du monde est de 154 mètres et est détenu par Damian Cooksey). Le highline se pratique quant à lui en hauteur, au-delà de cinq mètres au-dessus du sol. Un équipement de sécurité est alors nécessaire», explique Grégoire deHemptinne, 24 ans, étudiant en dernière année d'ingénieur civil à Louvain-la-Neuve. Il pratique l'escalade depuis l'âge de douze ans et est moniteur dans cette discipline pour l'Adeps et au Club alpin belge. Il s'est mis à pratiquer le slackline voici un an et demi, dans son jardin. «Je connaissais des gens qui en faisaient. J'ai voulu relever le défi. Durant le blocus, lors d'une pause, j'ai installé une sangle. Depuis, c'est devenu une véritable addiction. Je ne m'en passe plus.» 

La pratique, qui ressemble à ce que font les funambules mais sans balancier, semble facile. Et pourtant. Cela demande beaucoup de concentration. Et d'équilibre, évidemment. «Il faut rester calme, assure Grégoire de Hemptinne. Tous les muscles sont gainés et travaillent. C'est un véritable combat avec la sangle. Et c'est elle qui vous met à terre si vous commettez une erreur.» 

Évidemment, s'il suffisait de traverser la sangle de part en part, ce serait trop simple. Les «slackeurs» ont inventé une série de figures pour se compliquer la tâche: départ accroupi ou couché, demi-tour, saut... Tout est bon pour renforcer un peu plus la difficulté et faire monter le taux d'adrénaline. Internet regorge évidemment de vidéos de performance plus étonnantes les unes que les autres. L'Américain Damian Cooksey est un véritable spécialiste. En Belgique, ils sont quelques dizaines à s'essayer à cette nouvelle pratique. Sean Villanueva ou Nicolas Favresse font figure de véritables spécialistes. «Pour ma part, j'ai eu la chance qu'une société française, slack.fr, me contacte via mon blog pour faire la promo du slack, poursuit Grégoire. J'ai pu ainsi partir au Kirghizistan, développer des contacts internationaux et évidemment pratiquer ma passion.» 

Celle-ci reste somme toute assez démocratique. «Pour faire du slack, il faut une sangle et du matériel de fixation. On trouve un kit de départ de 20 mètres pour environ 50 €.» Au niveau des pieds, on peut le faire pied nu ou avec des baskets. Et il vaut mieux porter des vêtements amples. «Il faut également connaître quelques noeuds et veiller à bien s'assurer! Bien sûr, sur internet, on voit qu'il y a des casse-cou. Mais ce sont souvent des gens expérimentés. Et puis quand on en fait, on se rend compte du danger...» 

Il n'existe pas (encore) de fédération de slackline. Le mieux est de prendre contact avec une école d'escalade afin d'avoir un premier aperçu. 

http://blog.theclimber.be ou www.slack.fr.

Marc UYTTERHAEGHE

actu24.be


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