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Le ministère de l'Environnement, de l’Énergie et de la Mer vient de publier une enquête de l'INSEE sur les opinions et pratiques environnementales des Français en 2015. Si le réchauffement de la planète reste une préoccupation majeure pour 26% du panel interrogé, l'amélioration de la qualité de l'air fait désormais partie des priorités pour 25% des personnes interrogées. Les années précédentes, cette question fédérait moins de 20% des Français. Mais les divers pics de pollution de mars 2015 et la tenue de la COP21 au Bourget ont sans doute pesé dans la balance. La question relative à la pollution de l'eau, des rivières et des lacs ne préoccupent désormais que 10% des sondés contre environ 20% il y a cinq ans.
Tous les deux ans, l'INSEE demande au panel d'attribuer une note entre 1 et 7 sur la sensibilité environnementale. Cette note a atteint la valeur de 5,55 en 2011 pour redescendre aujourd'hui à 5,32 - niveau presque identique à celui de 2005. Un chiffre peu encourageant vu la médiatisation très importante sur ces questions ces dernières années.
Ces chiffres s'expliquent aussi par le fait que les Français pensent que c'est aux pouvoirs publics d'agir en priorité (49% d'entre eux). Les entreprises sont aussi de plus en plus citées, le panel jugeant, à 28%, qu'elles ont un rôle prioritaire à jouer pour l'environnement. Fait surprenant, pour la troisième année consécutive, moins d’un Français sur cinq juge que les ménages devraient agir en priorité pour protéger l’environnement.