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Une vie de Poisseman

Publié le 27 avril 2016 par Poisseman @Poisseman
Une vie de Poisseman
Vrai ou faux gendarme?
Alors v'la une histoire qui aura fait couler beaucoup d'encre au taf, et ce à cause d'une maudite phrase. Tout commença par un coup de téléphone, auquel j'ai malheureusement répondu (ah, si seulement c'était tombé sur quelqu'un d'autre...) et dont mon interlocuteur s'est dit travailler à la gendarmerie d'à-côté. Sa requête fut simple: lui donner les numéros des caméras de vidéosurveillance du secteur. Bon, il va s'en dire que je n'ai jamais entendu la moindre demande similaire, et bien que le gars à l'autre bout du fil fasse preuve d'une assurance toute militaire, je n'ai aucunement la preuve de la véracité de sa fonction. Il raccroche me précisant qu'il rappellera dix minutes plus tard, qu'il a d'autres secteurs à contacter pour la même chose. Je m'empare d'une feuille de papier et commence à relever les fameux numéros, tout en continuant à me poser des questions. Quelqu'un qui me fait une farce? Ou plus sérieusement, quelqu'un qui veut pirater les caméras? (syndrome Watch Dogs récemment joué)
Pour les collègues, c'est clair que c'est l'un d'entre nous qui s'amuse avec moi, et cela renforce ma première impression. Quand le téléphone sonne à nouveau, je suis aux aguets cherchant à reconnaître la voix, mais en vain. Je me dis que finalement je psychote pour rien, et commence à donner les fameux numéros. Ceux-ci débutent par des lettres. C'est à ce moment que le soi-disant gendarme me coupe et me demande d'épeler tout cela en alphabet militaire (Alpha, Bravo). Y'a pas à dire, j'ai vu rouge et compris que le gus qui me fait bien une blague a décidé d'en remettre une couche, vu que j'ai plongé dans sa fumisterie. C'est ainsi que les personnes présentes à mes côtés m'ont entendu dire : "dis donc espèce de couillon, ça t'amuse de me faire vadrouiller dans ces locaux? Il y a des gens qui travaillent ici, vas donc embêter quelqu'un d'autre!" avant de lui raccrocher au nez sans lui laisser le temps de dire mot.
Le téléphone sonne à nouveau, tout le monde me regarde, je décroche. Le gars pas content du tout m'embrouille, me répétant qu'il est gendarme et qu'il ne faut pas lui parler sur ce ton. Il me menace même de m'envoyer une patrouille; ben voyons. Je lui réponds - calmement cette fois - que je n'ai aucune assurance de son identité, et ne divulguerai alors rien (le Poisseman est têtu). Cet abruti me donne un numéro à appeler, auquel me dit-il il me répondra; ce qui est logique étant donné que c'est LE SIEN. Je lui déclare que je vais effectivement contacter la gendarmerie, mais avec un numéro réel que nous possédons au boulot. Pour moi, il est important de mettre les choses au clair: soit c'est un usurpateur et la brigade ne sera pas contente, soit c'est un vrai, mais aussi une belle tête de vainqueur. Malheureusement, le numéro que je compose sonne sans réponse. Tant pis. Je déclare aux collègues - bien énervé - que je ne touche plus au combiné.
Dring! Une collègue répond à ce nouvel appel, et commence même à donner les noms des personnes présentes! WTF?! Une autre lui prend le combiné des mains et discute avec l'autre coco, lui expliquant qu'il n'aura aucun nom par téléphone. La discussion d'abord courtoise se transforme vite en altercation, mais le pire reste cette question sans réponse: vrai ou faux gendarme? Nous nous décidons ensuite à faire ce que nous aurions dû depuis le début: avertir la hiérarchie de ces coups de fil intempestifs (ça a duré 45 mn quand même). Le boss nous apprend alors que nous ne sommes pas les premiers à le prévenir de ces désagréments, et qu'il va à son tour contacter le poste de gendarmerie. Je crois bien qu'il y en a un qui va avoir des problèmes. 10 mn plus tard, je termine mon service et rentre à la maison sans avoir eu plus d'explications. C'est le week-end, on verra bien lundi.
Et oui, j'eu enfin des réponses! Le gars était bien un vrai gendarme en fonction, il a même déboulé au travail - après mon départ - et s'est chaudement brouillé avec sa dernière interlocutrice. Le type à pris les coordonnées des personnes alors présentes, puis s'est rendu voir la direction afin de demander une sanction exemplaire à l'encontre de la pauvre fille. Cependant, il était totalement dans son tort à demander initialement des informations par téléphonie, et le boss me remercia finalement de ne rien avoir divulgué. Sans son excès de zèle (Papa, Oscar, India...) on n'en serait jamais venu jusque là.
VDP

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