Colombie, le troisième pays plus peuplé d'Amérique Latine, après le Brésil et le Mexique, avec une population de près de cinq millions d'habitants et une nouvelle classe moyenne qui se développe peu à peu, est actuellement l'un des pays d'Amérique Latine à l'honneur pour de nombreux secteurs industriels et commerciaux. Un exemple est le secteur du retail.
Après plusieurs années pointant un bon taux de croissance économique, la Colombie a subi un léger ralentissement en 2015.
Malgré ce petit imprévu, le commerce du retail n'a pas été trop menacé et a réussi à maintenir sa tendance régulière. Les changements ont été principalement perçus dans la manière dont les retailers vendent leurs produits. Les colombiens ont réagi au ralentissement économique en changeant leurs habitudes de consommation en étant de plus en plus à la recherche des meilleures offres et des produits discount.
En dépit d'être l'un des secteurs qui a le moins souffert cette récession, les chiffres montrent que la consommation a connu une croissance plus faible que celle des années précédentes. Les consommateurs ont ralenti leurs dépenses dans la consommation de produits secondaires.
Les données du DANE ( Département Administratif National de Statistique) présentent les suivants résultats. Les ventes du premier semestre de 2015 ont diminué - elles ont seulement augmenté de 3,4% - par rapport à la même période de l'année antérieur - les ventes ont augmenté de 5%-. Les plus touchés ont été les produits chers et les catégories qui dépendent des importations telles que les voitures et les appareils domestiques.
Mais les retailers, surtout les étrangers, insistent sur le potentiel et les ressources de la structure socio-économique actuelle de la Colombie. Des promoteurs venus du Chili, du Mexique et du Portugal, entre autres, sont attirés par la Colombie et leur arrivée a contribué à la création d'emploi.
Au cours des 10 dernières années, l'arrivée de marques internationales a été constante dans toutes les catégories de produits. Une nouvelle équipe de marques avec une projection internationale a inondé les rues commerciales de la Colombie. Des enseignes telles que Easy, Sport Line América, Burger King, Mango, Office Depot, Locatel, Cinépolis, Berskha, Stradivarius, Pull and Bear, Massimo Duti, Zara Home, Desigual, Carolina Herrera, Clarks, Steve Maden, The North Face, Camper, Women Secret, Victoria Secret, Pylones, Furla, Aita, Swarovski, Longchamp, Bebe, Express, Coach, Forever 21, Parfois, Burberry, Paris Hilton, Bimba y Lola, Price Smart, Jerónimo Martins, Dolce & Gabanna, Facconable, Tiffany & Co, Gap, Ripley, Aeropostal, Celio, Hooters, Chili´s, Papa John´s, Sbarro, Buffalo Wings, Subway, Starbucks Coffee, Nesspreso, H&M, Ikea, Wallmart et beaucoup d'autres.
Cette restructuration du secteur du commerce du retail en Colombie est accompagnée d'un réarrangement de tous les acteurs qui font partie de ce secteur, ainsi des constructeurs, des investisseurs, des opérateurs de centres commerciaux, des marques locales et internationales, des locaux commerciaux re-habilités comme c'est le cas de plusieurs centres commerciaux tels que Unicentro, Avenue Chili et Boulevard à Bogota ou Chipichape et Unicentro à Cali et El Tesoro, Unicentro, San Diego et Oviedo à Medellin.
En conséquence, des nouveux projets commerciaux pour le retail ont vu le jours dans les grandes villes, notamment à Bogota, Cali et Medellin, mais aussi dans les villes intermédiaires où un nouveau type de shopping plus social et ludique est en train de se promouvoir.
Avec l'arrivée d'opérateurs internationaux, les enseignes retail nationales ont dû se restructurer. Le résultat a conduit à l'émergence de trois situations. La première consiste à renforcer le modèle d'entreprise l'entreprise dans sa catégorie de produits afin de devenir leader de cette catégorie. La seconde consiste à cherches de nouveaux marchés et lignes de produits pour survivre dans un nouveau contexte commerciale de plus en plus compétitif et globalisé. Enfin, les enseignes qui ont préféré vendre leurs entreprises, se fusionner avec d'autres marques ou fermer définitivement.
Et les prévisions pour les nouvelles marques internationales qui ont choisi la Colombie pour développer leur activité ont aussi opté pour trois approches similaires à celles des marques nationales. D'une part, les marques internationales qui vont savoir se débrouiller dans ce nouveau contexte socio-économique mais aussi culturel. Ensuite les enseignes qui vont survivre avec une visibilité et une croissance sans importante. Et finalement, celles qui devront partir pour aller tester d'autres marchés.
L'attractif que peut avoir un nouveau territoire, comme c'est le cas de la Colombie pour le secteur du retail, suppose un travail de recherche à moyen-long terme et de la persévérance pour étudier la nature d'un nouveau territoire ainsi que toute sa complexité et construire une stratégie approfondie pour l'entrée de nouvelles enseignes internationales ou la ré-invention des enseignes locales. Pourtant, la résistance d'un plus grand nombre de marques par rapport à celles qui disparaissent justifie que la situation socio-économique colombienne a un avenir ambitieux pour le retail.