Magazine Humeur

Errare humanum est, perseverare cretinum !

Publié le 28 avril 2016 par Nicolas007bis

Flora 2On devrait imposer un droit de suite aux politiciens qui vont s’extasier devant un modèle économique et politique étranger qu’ils présentent comme une réussite et dont nous devrions tous nous inspirer.

La remarque vaut évidemment pour tous ceux qui ont encensé les communismes de toute la planète, avant de s’apercevoir tardivement, qu’ils conduisaient immanquablement au totalitarisme et à la misère économique. Peu d’entre eux ont admis leur erreur.

Mélenchon fait partie de ces gens qui ont encensé feu son grand ami Chavez sans voir qu’il conduisait tranquillement son pays vers un inévitable désastre.

Déjà du temps de Chavez, la situation n’était pas brillante (voir ici un précédent billet). Malgré un prénom généralement réservé aux personnes de qualité, Nicolas Maduro, son digne successeur n’a fait que prolonger la politique de son mentor, basée sur le clientélisme, l’assistanat généralisé et l’omniprésence d’un secteur public parfaitement inefficace.

Le résultat ne s’est pas fait attendre, le Venezuela pourtant assit sur les premières réserves mondiales de brut, s’est enfoncé toujours plus dans une situation que l’on peut, sans risque d’exagération, qualifier de catastrophique.

Une inflation de 720%, un Bolivar qui a perdu 90% de sa valeur face au Dollar, un pays à 2 doigts de la banqueroute, un taux de pauvreté qui se rapproche à grands pas des 50% de la population, un taux d’homicide le plus élevé au monde, une pénurie chronique des produits importés c'est-à-dire de tous les produits de première nécessité puisque le Venezuela ne produit rien d’autre que du pétrole brut, une corruption à tous les étages et tout est à l’avenant !

Grace à Chavez et à son successeur, le Venezuela s’enlise inexorablement dans un marasme dont il n‘est pas près de s’extirper.

Et il est trop facile d’accabler la chute soudaine du prix du pétrole car, déjà en Mai 2013, avec un baril de brut au-dessus de 100 $, l’inflation était galopante, les pénuries nombreuses, la désindustrialisation avait atteint un stade final, le déficit de l’Etat très élevé (13%) et la balance extérieur largement déficitaire.

Tout cela était donc largement prévisible et d’ailleurs largement anticipé par beaucoup, sauf manifestement par ceux qui voyaient dans cette magnifique expérience d’un gouvernement qui a su résister aux puissances de l’argent, aux grandes multinationales, au grand Satan américain et aux règles de base de la science économique, la confirmation qu’une autre voie était possible !

Une voie comme seule alternative au grand méchant capitalisme, mondialisme et américanisme qui gangrène notre pays.

Pourtant, étrangement, tous ceux-là, on ne les entend plus !

Il ne serait pourtant pas inutile de leur mettre une bonne fois pour toutes le nez dans leurs stupides aberrations afin que tout le monde comprenne, enfin, que derrière les beaux discours de ces gens-là se cachent de vieilles recettes populo-communistes qui non seulement ont toujours été totalement inefficaces mais souvent dangereuses.

On peut être indulgent avec les premiers communistes, mais plus de 60 ans après la mort de Staline, 40 ans après celle de MAO et les crimes de Pol Pot, 25 ans après la chute de l’empire soviétique sans même évoquer l’Albanie ou la Corée du Nord, plus aucune excuse n’est recevable.

Comme dirait la célèbre locution latine, « Errare humanum est, perseverare cretinum » !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Nicolas007bis 70 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines