On devrait imposer un
droit de suite aux politiciens qui vont s’extasier devant un modèle économique
et politique étranger qu’ils présentent comme une réussite et dont nous
devrions tous nous inspirer.
La remarque vaut évidemment pour tous ceux qui ont encensé les communismes
de toute la planète, avant de s’apercevoir tardivement, qu’ils conduisaient
immanquablement au totalitarisme et à la misère économique. Peu d’entre eux ont
admis leur erreur.
Mélenchon fait partie de ces gens qui ont encensé feu son grand ami Chavez
sans voir qu’il conduisait tranquillement son pays vers un inévitable
désastre.
Déjà du temps de Chavez, la situation n’était pas brillante (voir ici
un précédent billet). Malgré un prénom généralement réservé aux personnes de
qualité, Nicolas Maduro, son digne successeur n’a fait que prolonger la
politique de son mentor, basée sur le clientélisme, l’assistanat généralisé et
l’omniprésence d’un secteur public parfaitement inefficace.
Le résultat ne s’est pas fait attendre, le Venezuela pourtant assit sur les
premières réserves mondiales de brut, s’est enfoncé toujours plus dans une
situation que l’on peut, sans risque d’exagération, qualifier de
catastrophique.
Une inflation de 720%, un Bolivar qui a perdu 90% de sa valeur face au
Dollar, un pays à 2 doigts de la banqueroute, un taux de pauvreté qui se
rapproche à grands pas des 50% de la population, un taux d’homicide le plus
élevé au monde, une pénurie chronique des produits importés c'est-à-dire de
tous les produits de première nécessité puisque le Venezuela ne produit rien
d’autre que du pétrole brut, une corruption à tous les étages et tout est à
l’avenant !
Grace à Chavez et à son successeur, le Venezuela s’enlise inexorablement
dans un marasme dont il n‘est pas près de s’extirper.
Et il est trop facile d’accabler la chute soudaine du prix du pétrole car,
déjà en Mai 2013, avec un baril de brut au-dessus de 100 $, l’inflation était
galopante, les pénuries nombreuses, la désindustrialisation avait atteint un
stade final, le déficit de l’Etat très élevé (13%) et la balance extérieur
largement déficitaire.
Tout cela était donc largement prévisible et d’ailleurs largement anticipé
par beaucoup, sauf manifestement par ceux qui voyaient dans cette magnifique
expérience d’un gouvernement qui a su résister aux puissances de l’argent, aux
grandes multinationales, au grand Satan américain et aux règles de base de la
science économique, la confirmation qu’une autre voie était possible
!
Une voie comme seule alternative au grand méchant capitalisme, mondialisme
et américanisme qui gangrène notre pays.
Pourtant, étrangement, tous ceux-là, on ne les entend plus !
Il ne serait pourtant pas inutile de leur mettre une bonne fois pour toutes
le nez dans leurs stupides aberrations afin que tout le monde comprenne, enfin,
que derrière les beaux discours de ces gens-là se cachent de vieilles recettes
populo-communistes qui non seulement ont toujours été totalement inefficaces
mais souvent dangereuses.
On peut être indulgent avec les premiers communistes, mais plus de 60 ans
après la mort de Staline, 40 ans après celle de MAO et les crimes de Pol Pot,
25 ans après la chute de l’empire soviétique sans même évoquer l’Albanie ou la
Corée du Nord, plus aucune excuse n’est recevable.
Comme dirait la célèbre locution latine, « Errare humanum est, perseverare cretinum » !