Magazine Journal intime

La politique de l’autruche ?

Par Hbpro

Vendredi 29 avril Séance n°26 (plus que 7)

English version

Il y a une nouvelle campagne de publicité qui passe en ce moment au Royaume-Uni pour essayer de sensibiliser les hommes sur le risque de cancer de la prostate.

Je ne suis pas super fan du spot, mais l’essentiel du message passe quand même.

Faire semblant d’ignorer le risque de cancer de la prostate ne le fera pas disparaître et cela pourrait même rendre les choses pire, bien pire.

Je comprends que cela puisse sembler assez « gonflé » venant de quelqu’un qui vient juste de terminer une semaine de radiothérapie particulièrement éprouvante.

N’aurait-il pas été préférable de laisser faire les choses et d’éviter ce traitement de cheval ?

La réponse est « Non » – avec un gros N majuscule.

La fatigue physique et psychologique que j’ai éprouvée cette semaine (et vous serez heureux d’apprendre que je la gère à présent beaucoup mieux) n’est vraiment rien à côté de ce qui aurait pu m’arriver si je n’avais pas fait de test, ni subi de traitement.

Laissez-moi vous expliquer cela un peu plus en détail – ne zappez pas, je vais tâcher de faire aussi court que possible.

Les cancers de la prostate sont classés en 4 stades (plus d’infos ici et les informations détaillées là – en anglais)

Environ 90% des hommes diagnostiqués à un stade 1 ou 2 ont une espérance de vie d’au moins cinq ans et 65 à 90% d’entre eux vivront au moins 10 ans de plus.

(J’ai été diagnostiqué à 55 ans avec un cancer de la prostate de stade 2)

Si vous êtes diagnostiqué avec un cancer de stade 3, vous avez 70 à 80% d’espérance de vie au-delà de cinq ans.

Si vous êtes diagnostiqué lorsque votre cancer a atteint le stade 4, vous n’avez plus que 30% de chance de survivre au moins cinq ans.

Je suppose que vous voyez où je veux en venir !

C’est comme pour tous les cancers – plus vous attendez, plus le mal progresse et moindres sont les chances de pouvoir vous soigner.

Il est choquant de constater que 20 à 30% des cas ne sont pas diagnostiqués avant d’avoir atteint le stade 4.

Maintenant, oublions un peu les statistiques. Grâce à ce blog, j’ai pu faire connaissance en ligne avec un certain nombre d’hommes atteints du cancer de la prostate. Certaines de leurs histoires sont déchirantes. Le cancer de stade 4 n’est pas guérissable. A ce stade, tout ce que les médecins peuvent faire, c’est gagner du temps, mais pas plus.

Alors, écoutez-moi, même si vous ne présentez aucun symptôme (ce qui fut mon cas), demandez à votre médecin de vous prescrire une prise de sang pour un test PSA, en particulier si :

  • vous avez plus de 50 ans
  • vous êtes un homme de couleur
  • votre père ou votre frère a eu un cancer de la prostate
  • votre mère a eu un cancer du sein.

Et s’il y a un historique de cas de cancer de la prostate dans votre famille (c’est le cas de la mienne), vous devriez penser à faire ce test bien avant d’avoir 50 ans.

Je vous souhaite un bon week-end de trois jours. (NDT: en Angleterre, c’est le lundi 2 mai qui est férié !) Allez faire un parcours de golf avec vos amis (ou n’importe quelle autre activité qui vous branche) et puis la semaine prochaine, si vous êtes concernés par l’une de ces catégories, prenez rendez-vous avec votre médecin pour en parler.

Et moi ? Et bien, moi, je vais au cinéma.



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