<< Il nous a fait asseoir sur un banc, et ensuite il nous a placés devant un mur qu’ombrageait une rangée d’arbres, avenue Denfert-Rochereau. J’ai gardé l’une des photos. Nous sommes assis sur le banc, mon amie et moi. J’ai l’impression qu’il s’agit d’autres personnes que nous, à cause du temps qui s’est écoulé ou bien de ce qu’avait vu Jansen dans son objectif et que nous n’aurions pas vu à cette époque si nous nous étions plantés devant un miroir : deux adolescents anonymes et perdus dans Paris. >>
Chien de printemps, Seuil ed, 1993, p 12-13