Magazine Mode homme

Bonne Gueule

Publié le 01 mai 2016 par Redingote

000026

Bon pied bonne gueule

Au milieu des années 2000, quand nous avons commencé à nous intéresser aux vêtements, c’était le désert total sur internet. Il y avait des skyblogs relayant les campagnes porno-chic de Gucci, des overblogs traitant de marques streetwear type Evisu et Bape, et des blogspots traitant de rock où il était possible de glaner quelques photos des Strokes ou de Dior Homme période Hedi Slimane.
Aujourd’hui, toute démarche de curieux digital du style masculin mène tout droit chez Bonne Gueule, et il y a bien plus à se mettre sous la dent que des photos basse résolution de Tom Ford, de Pete Doherty ou de Pharell Williams : ils ont la ressource la plus complète, la plus didactique et la mieux illustrée sur le style masculin qui n’aie jamais été disponible dans la langue de Molière.
Nous avons mis du temps à comprendre les choix de Bonne Gueule : par exemple celui d’écrire un e-book sur le style masculin, de se mettre en scène, d’organiser des coachings ou d’être autant didactique. Cependant nous nous lisons réciproquement depuis longtemps et à force d’échanges de références et de commentaires, c’est très naturellement que nous nous sommes finalement rencontrés il y a quelques années, trouvant en eux la même approche un peu geek et ouverte que la notre. A force de pivots, Bonne Gueule a su trouver une voie unique pour fonctionner. A cheval entre service client universel pour homme en détresse stylistique, éditeur de contenu rédactionnel, photo et vidéo, et marque de vêtement. Et ce qui lie tous cela, c’est une volonté d’aider des hommes en quête de solutions sur le vêtement et sur le style. Le contenu créé en interne par Bonne Gueule est de plus en plus qualitatif, surpassant maintenant celui de nombreuses marques et medias, et surtout la transparence et la proximité de l’équipe a soudé une communauté toujours plus importante et plus fidèle, suivant avec plaisir le développement de l’aventure.
Preuve de leur influence : tout vendeur de mode masculine à Paris aura une anecdote sur un lecteur Bonne Gueule surpris à observer avec attention si les boutons d’une chemise sont bien cousus en croix, ou qui va être très exigeant quant à la largeur d’ouverture de ses bas de pantalons. Tout cela fait qu’aujourd’hui Bonne Gueule est un véritable rouleau compresseur, écoulant d’importantes quantités de produits, avec un nombre minimum de styles, qui ne solde jamais et qui en a encore beaucoup sous le pied. Bonne Gueule est aussi le reflet de ses fondateurs et de son équipe, généreuse, sympa et ouverte, ce qui a créé tout un environnement vertueux de jeunes marques et de compétences autour d’eux et de leur approche toute particulière du commerce et du management.

000025

000023

Pour parler de leurs produits, il faut d’abord comprendre qu’il y a une silhouette Bonne Gueule, discrète et rassurante : elle était initialement composée de bas semi-slims, de chemises casual, de sneakers montantes, de jeans et de chambray. Elle semble aujourd’hui prendre une orientation plus upper-casual et technique avec des chemises et blazers d’inspiration italienne et des pantalons du futur. Le niveau des finitions a aussi évolué, et c’est maintenant une avalanche de détails rares que l’on trouve sur les vêtements Bonne Gueule : coutures anglaises, milanaises, matières japonaises, italiennes ou françaises, boutons en nacre et cousus en « zampa di gallina »…
Evidemment les puristes à la recherche de reproductions minutieuses made in Japan, du travail d’un vieil artisan napolitain ou d’un style fort n’y trouveront pas leur compte, mais ils ne sont pas forcément ciblés. Bonne Gueule re-contextualise ces détails et matières pour les rendre accessibles, et les popularise par la même occasion : On aperçoit donc pour la première fois des boutons en nacre cousus en patte d’oie sur des chemises montées au Portugal, ou une magnifique toile Kurabo sur un jean made in Vietnam parfaitement fini.
Et pour parler plus en détail de ce jean selvedge, il présente donc une très belle toile de denim flammée, des fonds de poches doublés, des rivets cachés sur les poches arrières et des passants doublés : tant de détails que l’on trouve d’habitude chez nos marques nippones ou américaines favorites. Cependant la coupe est semi-slim et le prix stratégiquement bas, ce qui rend ce produit complètement unique sur le marché du denim haut de gamme.
Nous sommes nous aussi très curieux de voir quelle va être la suite de l’aventure Bonne Gueule.

55070015

55070014


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Redingote 4513 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine