Dimanche, c'était jour de basket. Quatre matches à Bercy, quatre finales de Coupe de France, dans l'ordre U17 filles, U17 garçons, Pro femmes et Pro hommes. Début des festivités (pourquoi utiliser l'expression "début des hostilités" quand on évoque une rencontre sportive ?) à 10 heures, fin vers 20 heures. Une véritable orgie de basket dans le temple du sport français que, désolé pour Monsieur ou Madame Accorhotel Arena, les "anciens" continueront encore longtemps d'appeler "Bercy".
Ah le basket, mon premier boulot à Mondial Basket, à la belle époque de la vraie Dream Team des Magic Johnson, Michael Jordan etc. Le basket, mes premiers émois quand le samedi soir était un événement, un moment attendu avec impatience pour aller voir les hommes verts de l'Espé Châlons-sur-Marne (nous n'étions pas encore "en Champagne) à la "Planète Cabot". Ce n'était "que" de la Nationale 1 (niveau 3 pour les non initiés), nous n'étions qu'un petit millier mais nous faisions du bruit comme 10 000. C'était pour nous des soirées fantastiques avec nos héros d'alors Pascal Dassonville, Dominique Devos, Mark "born to dunk" Mitchell... Ils ne faisaient pas la Une de L'Equipe, parfois celle de L'Union, mais ils nous faisaient vibrer comme jamais. Et c'était bien là l'essentiel. 25 ans plus tard, me revoilà à Bercy.
Quand il m'a vu dès 10h, Julien, un collègue journaliste que je croise sur de nombreux terrains franciliens, s'est étonné de me voir arriver si tôt. Et pourtant, ce sont souvent avec ces jeunes que l'on assiste aux plus belles émotions. Sur la feuille de match de cette finale U17, il y avait des gamines de 15 ans. Imaginez un peu jouer une finale de Coupe de France à Bercy, quand on a 15 ans. ce sont des souvenirs pour la vie. Et puis dans les tribunes, encore peu garnies, il y a les parents qui depuis des années accompagnent chaque semaine leur fille (ou leur fils pour les U17 garçons qui suivaient) aux entraînements et aux matches. Ils les accompagnent matériellement souvent sans compter les kilomètres, et surtout, ils les accompagnent dans leur rêve de devenir un jour le futur Parker ou la future Dumerc, dans leur joie un soir de victoire ou dans leur peine quand le ballon n'a pas tourné rond. Plus important que tout, ils les accompagnent dans leur passion.
Et puis arriver tôt c'est aussi voir Bercy se remplir. C'est voir les tribunes de Bercy prendre des couleurs, se parer d'orange d'un côté quand les supporters du Mans arrivent, et de vert de l'autre côté à l'entrée des fans de Villeurbanne. C'est en voir de toutes les couleurs, entendre chanter. Bref, c'est s'offrir une journée d'émotions
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Voilà, c'est parti. A pratiquement 10 mois de l'Ironman de Nouvelle-Zélande (course le 4 mars 2017) où j'ai eu la bonne idée de m'inscrire, j'ai officiellement lancé la préparation le 1er mai (J-303), fête du travail. Logique, car y a du boulot !Après trois semaines de n'importe quoi après mon pathétique Marathon de Paris, il va falloir repartir sur des bonnes bases. Tout va déjà commencer par un rendez-vous chez le doc pour soigner tous les bobos récurrents qui me pourrissent la vie depuis plusieurs mois. Les plus significatifs sont bien évidemment ce dos qui coince depuis près d'un an et ce mollet droit qui se manifeste un peu trop souvent à mon goût. La méthode "ça passera tout seul" ayant semble-t-il atteint ses limites au fil des années qui défilent, quelques examens et traitements appropriés sont appelés en renfort.
Comme toujours, l'alimentation va être primordiale. Le 1er mai au matin, la balance affichait un 94,3 kilos. L'objectif est de descendre progressivement vers les 80 kilos, poids auquel j'étais lors de mes précédents Ironman (je vous parle d'un temps...). Il va donc falloir arrêter les Tweex de la machine, la mayo avec les frites dans un premier temps, les frites dans un second temps etc.
Petit passage également par la case gainage, abdos, étirements et autres réjouissances du même type. Plutôt que de m'avachir chaque soir dans le canapé devant la TV, 20 minutes à chouchouter mon corps ne feront sans doute pas de mal. Là aussi je pars de loin, notamment côté souplesse. Si je m'applique cela devrait également éviter, ou en tout cas réduire, les blessures.
Du côté entraînement pur, le gros enjeu se situe comme toujours autour du vélo. Je n'ai jamais aimé ça. Le problème c'est qu'il y a quand même 180 km à se taper le jour de la course et, si possible, sans terminer à l'agonie car il restera encore un marathon à courir après. Avec l'arrivée dans mon nouveau monde à Saint-Germain-en-Laye, je dispose d'un super terrain de jeu accessible dès la sortie de chez moi. Plus besoin de m'infliger 40' dans la circulation à l'aller et au retour avant de trouver des routes tranquilles. Lors de mes précédents Ironman, je n'étais jamais allé au-delà de 2500 km de préparation ce qui m'avait quand même permis de limiter les dégâts (moins de 6 h à Roth par exemple). Cette fois, contrairement au passé où les courses ayant lieu début d'été, la préparation s'était faite surtout en hiver ou au printemps, j'ai dix mois devant moi dont tout l'été (note pour moi même : penser à se prévenir du bronzage cycliste...). L'objectif est donc revu à la hausse et est fixé autour des 4000 km. Pour le reste, comme je l'ai déjà écrit dans une news précédente, la natation n'est pas un problème (et en plus j'adore nager) et la course à pied est aussi une affaire de mental et dans ce domaine, normalement, je me débrouille.
J-302
Vélo : 65 km
Beau temps, en vacances, difficile de trouver une excuse pour ne pas enfin remettre les fesses sur le Cervelo. Après avoir retiré le centimètre de poussière, en route. Option sud là où le relief est plutôt clément. A l'arrivée 65 km avec très peu de dénivelé (650 m). Je n'ai pas fait fondre le bitume mais ce n'est qu'une reprise et 65 bornes pour commencer ça ira. D'autant plus que si je remonte mon historique Garmin, je ne retrouve pour le "vrai" vélo (y a eu un peu de VTT de temps en temps) que 50 km le 19 décembre, 55 km le 25 mai, 62 km le 18 mai. Il faut remonter en mars 2015 pour trouver la trace de deux sorties à 102 km et 100 km.
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Un mot pour finir sur "Métamorphoses", le nouveau spectacle proposé aux Grande Ecuries de Chantilly. Je ne suis habituellement pas un grand fan de ces spectacles équestres. J'ai pourtant été plutôt séduit par celui-ci, créé par Sophie Bienaimé. D'abord parce qu'il est court (environ 1 heure) et donc très digeste, qu'il est fait de plusieurs tableaux ce qui donne du rythme, que les musiciens et chanteurs de Quatuor évoluent en live, qu'il y a une vraie recherche artistique et non pas simplement une présentation de chevaux, que les écuyères sont charmantes et performantes (ou inversement) et enfin que le cadre des Grandes Ecuries est superbe. Les passionnés de dadas devraient encore plus apprécier. Les renseignements sont ==> là